En plongée bouteille à l’air, la profondeur maximale que l’on peut atteindre est de 60 mètres. En effet, au-delà de cette limite, l’augmentation de la pression environnante entraîne une augmentation de la pression partielle de l’oxygène et de l’azote respirés.
- L’oxygène devient alors toxique pour le corps humain, pouvant entraîner une crise dite d’ « hyperoxie ». Le seuil de pression partielle admissible communément pris comme limite physiologique dans les calculs est de 1,6 bar, soit (avec 21% d’oxygène dans l’air respiré) une pression absolue de 1,6/0,21 = 7,6 bar, soit une pression hydrostatique de 7,6-1 = 6,6 bar d’où une profondeur de 6,6×10 = 66 mètres.
- L’azote est responsable de la narcose (ivresse des profondeurs), dont les effets se font sensiblement sentir autour de 40 mètres. Au-delà de 60 mètres, ils seraient trop importants pour pouvoir plonger en sécurité.
En France, la loi autorise donc la plongée jusque 60 mètres selon le niveau des plongeurs et de l’encadrement.
- Un plongeur niveau 1 peut plonger jusque 20 mètres encadré par un guide de palanquée (niveau 4).
- Un plongeur niveau 2 peut plonger jusque 40 mètres encadré par un guide de palanquée (niveau 4), et jusque 20 mètres avec d’autres plongeurs niveau 2 ou niveau 3.
- Un plongeur niveau 3 peut plonger jusque 60 mètres avec d’autres niveau 3 si un directeur de plongée est présent sur le site, et jusque 40 mètres sinon.
- Un plongeur niveau 4 (guide de palanquée) peut encadrer des plongeurs de niveau inférieur dans la limite de leurs prérogatives de profondeur.
Au-delà de 60 mètres, il est nécessaire de respirer un gaz contenant une pression partielle d’oxygène qui reste inférieure à 1,6 bar. Le trimix est un mélange d’oxygène, d’azote et d’hélium dont les proportions déterminent la profondeur maximale de la plongée. Pour plonger au-delà de 60 mètres, on utilise un trimix dit « hypoxique », c’est-à-dire dont le pourcentage d’oxygène est inférieur à 18%, inutilisable en surface et entre 0 et 60 mètres. En pratique, à 60 mètres, il faut donc changer de bouteille (plongée « multigaz »), à la descente et à la remontée.