Le saut droit est une technique de mise à l’eau utilisée par les plongeurs consistant à entrer dans l’eau verticalement, les pieds en premier en effectuant un grand pas en avant depuis un rebord surélevé par rapport au niveau de l’eau.

Cette technique porte mal son nom, car elle n’est pas exactement un saut, mais plutôt un large pas en avant.

Utilisation

Le saut droit peut être pratiqué par les plongeurs en scaphandre, mais aussi toute personne souhaitant quitter le bateau ou le bord sans scaphandre : apnéistes, randonneurs subaquatiques.

Il peut être effectué depuis toute plateforme stable et légèrement surélevée comme :

  • la plage arrière d’un bateau,
  • un ponton,
  • un bord de piscine surélevé par rapport au niveau de l’eau (ou un plot de départ de natation),
  • un relief à angle droit (assez rare néanmoins).

La profondeur devrait être au moins supérieure à 2,5 mètres, afin d’éviter tout heurt des pieds du plongeur sur le fond.

Le saut droit ne devrait pas être effectué depuis un bord instable (par exemple, un bateau très chahuté par la houle), car le plongeur, debout sur ses jambes, serait déséquilibré et pourrait se cogner ou tomber dans le bateau ou dans l’eau involontairement. Il ne devrait pas non plus être réalisé depuis un bord trop bas par rapport au niveau de l’eau (par exemple, un rebord de piscine classique, à hauteur d’eau) au risque de voir les palmes racler la surface et faire trébucher le plongeur. Enfin, ce saut est impossible à réaliser depuis un bateau semi-rigide à cause de la présence des flotteurs latéraux.

Étapes

Pour effectuer un saut droit, le plongeur en scaphandre doit :

  1. Mettre le masque sur le visage.
  2. Mettre le détendeur en bouche, et commencer à respirer dedans, notamment pour s’assurer que la bouteille est bien ouverte.
  3. Gonfler légèrement le gilet.
  4. Approcher du bord de saut, l’extrémité des doigts de pied au niveau du rebord, en faisant dépasser la voilure des palmes uniquement.
  5. Porter une main sur le masque et le détendeur, afin de les maintenir (sinon, ils risquent d’être emportés lors de l’impact dans l’eau).
  6. Porter l’autre main sur l’inflateur.
  7. S’assurer que personne ne se trouve en dessous (en surface ou à quelques mètres de profondeur), éventuellement à l’aide d’un guetteur.
  8. Regarder loin devant, la tête verticale, et non penchée en avant ou en arrière.
  9. Effectuer un grand pas en avant, d’une jambe, sans saut vertical. Ramener immédiatement la deuxième jambe contre la première, palmes horizontales. Le corps va tomber verticalement dans l’eau, les talons en premier.
  10. A l’arrivée dans l’eau, garder une respiration normale et la main sur le masque et le détendeur tant qu’il y a des remous.
  11. Si le corps ne remonte pas automatiquement, actionner le bouton de gonflage du gilet pour y introduire un peu d’air supplémentaire.

Le pas en avant doit être franc. A défaut, le plongeur risque de voir sa bouteille heurter le rebord, ce qui serait très dangereux.

Autrefois, on conseillait aux plongeurs de tenir l’arrière du gilet de stabilisation, pour éviter que la robinetterie de la bouteille ne remonte brusquement et heurte la nuque du plongeur lors de l’impact, à l’entrée dans l’eau. Aujourd’hui, si la taille du gilet est correcte, s’il est correctement ajusté et si la bouteille n’a pas été fixée trop haut, cela ne doit pas arriver. Regarder droit devant, sans pencher la tête en arrière, est une consigne de sécurité suffisante.

Variantes

Une variante consiste à combiner mise à l’eau et immersion en sautant avec le gilet vide, à plusieurs en même temps, pour se retrouver tous ensemble à trois mètres de profondeur, sans étape en surface. Cette technique est utilisée par des plongeurs expérimentés lorsque les conditions sont un peu dégradées, par exemple en cas de houle rendant désagréable la nage en surface, car le mouvement de l’eau est alors moins perceptible à quelques mètres de profondeur.

Saut droit

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