L’héliox est un mélange gazeux composé d’hélium et d’oxygène. Il est utilisé dans le cadre de plongées à des profondeurs supérieures à 40 mètres.
En effet, dans le cadre d’une plongée classique, le gaz respiré est l’air, composé de 79% d’azote et de 21% d’oxygène. Cependant, ces deux gaz ont pour particularité d’être toxiques à partir d’une certaine pression partielle, c’est-à-dire à partir d’une certaine profondeur :
- L’azote est responsable de la narcose à partir de 30 à 40 mètres, selon les individus.
- L’oxygène est toxique à partir de 66 mètres, responsable de crises d’hyperoxie.
Par conséquent, en France, la plongée à l’air est interdite en dessous de 60 mètres. Pour pallier ces problèmes, les plongeurs peuvent utiliser des mélanges comme l’héliox, dont la composition permet de s’affranchir de ces toxicités :
- L’absence d’azote permet d’éviter la narcose
- La proportion d’oxygène est fixée à une valeur inférieure à 21%, permettant de descendre plus bas que la valeur théorique de 66 mètres.
Il faut cependant noter que l’hélium est lui aussi toxique à partir d’une certaine pression partielle. Dès lors, le mélange héliox n’est plus utilisable au-delà de 150 mètres, profondeur à partir de laquelle apparaissent les premiers symptômes : tremblements, nausées, vertiges. C’est ce que l’on appelle le syndrôme nerveux des hautes pressions (SNHP).
Au-delà de ces profondeurs, il est plus nécessaire d’utiliser un gaz contenant une proportion moindre d’hélium, que l’on peut remplacer par exemple par l’azote : c’est le cas du trimix, mélange d’azote (en faible quantités), d’oxygène et d’hélium.
Un des inconvénients de l’héliox est son prix élevé, dû au prix élevé du composant principal : l’hélium.