Le foramen ovale perméable (ou FOP) est une anomalie cardiaque due à une communication entre les deux oreillettes du cœur humain.
Il est un facteur favorisant des accidents de décompression et, à ce titre, une contre-indication à la pratique de la plongée sous-marine, devant entraîner des mesures de prudence particulières.
Principe
La présence d’un foramen ovale perméable est une situation normale chez l’embryon. En effet, pour lui, la circulation sanguine ne fait pas intervenir les poumons, et fait circuler le sang de l’oreillette droite vers l’oreillette gauche via une ouverture dans la cloison séparant les deux chambres. Cette cloison se referme après la naissance et le début de la respiration.
Chez certains individus, la fermeture de cet orifice se fait de façon imparfaite.
Lien avec l’accident de décompression
Chez un individu présentant un foramen ovale perméable, une petite surpression dans l’oreillette droite peut ouvrir la paroi et faire circuler le sang jusque dans l’oreillette gauche. L’oreillette droite contient le sang dit “bleu” (non-oxygéné), qui revient des muscles et organes, chargé en dioxyde de carbone mais aussi en azote. Ce sang doit en temps normal circuler dans le ventricule droit pour être ensuite expédié via l’artère pulmonaire vers les poumons. Si ce sang est transféré directement dans l’oreillette gauche (avec le sang “rouge”), il circule alors ensuite dans le ventricule gauche puis est expédié via l’artère aorte vers les muscles et organes. Une bulle qui s’y trouverait ne serait donc pas éliminée par le filtre pulmonaire et pourrait causer un accident de décompression par obstruction d’un capillaire, par exemple au niveau du cerveau ou de la moëlle épinière.
Une telle surpression dans l’oreillette droite peut être causée par différents événements : un effort, une manœuvre de Valsalva effectuée à la remontée, une toux, le gonflage d’un parachute à la bouche, etc.
Statistiques
Le foramen ovale perméable est une anomalie cardiaque touchant 25 à 30% de la population, dont la majeure partie l’ignore. Il n’existe pas de dépistage obligatoire, celui-ci intervenant généralement à la suite d’un accident de plongée, en en recherchant les causes.