Le niveau 4 est constitué de quatorze épreuves, réparties en trois groupes.
Pour réussir l’examen, il faut obtenir une moyenne supérieure à 10/20, sans note éliminatoire dans aucune épreuve (note strictement inférieure à 5), et avec une moyenne supérieure à 10/20 dans chaque groupe et sous-groupe.
La même paire de palmes et le même masque doit être utilisé pour toutes les épreuves. Les trois épreuves de condition physique (mannequin, 800 mètres, apnée) peuvent être effectuées soit en maillot de bain, soit en combinaison (avec cagoule et lestage). Les cinq épreuves pratiques qui se déroulent dans l’eau doivent être faites avec la même combinaison et le même lestage. Si on le souhaite, on peut donc participer à l’examen avec deux combinaisons : une plus légère pour la partie physique (qui est plus maniable et requiert moins de lest) et une plus chaude pour la partie pratique.
Pour chacune de ces épreuves, une fiche épreuve résume les éléments essentiels. Elle a pour vocation à être relue rapidement avant l’examen.
Table of Contents
Groupe 1 : les épreuves de condition physique
Épreuve 1 : le mannequin
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve consiste à simuler le sauvetage d’une personne en difficulté, en nageant sur une certaine distance, en simulant la recherche de la victime au fond, en la remontant et en revenant au point de départ.
Déroulement :
- Nager avec les palmes, le masque, et le tuba (PMT) sur une distance de 100 mètres.
- Effectuer un canard et descendre à une profondeur comprise entre 4 et 6 mètres pour y rester 20 secondes en apnée, en déplacement.
- Remonter en surface, récupérer pendant un maximum de 10 secondes.
- Redescendre récupérer le mannequin et le ramener en surface.
- Effectuer le signal de détresse en direction du jury.
- Tracter le mannequin sur une distance de 100 mètres, voies aériennes hors de l’eau.
La nage avec le mannequin se fait sur le dos. Notre bras (droite ou gauche) passe sous l’aisselle du mannequin avec notre main posée sur sa poitrine, et sa tête est sur notre épaule, son oreille contre la nôtre.
Si l’on ne parvient pas à récupérer le mannequin à la première tentative, il est possible de remonter, respirer et recommencer, mais le chronomètre continue de tourner.
Évaluation : Le temps de parcours est noté sur 12, avec le barème suivant :
Temps total | Note |
---|---|
⩽ 4 min 30 | 12 |
4 min 31 à 5 min | 11 |
5 min 01 à 5 min 30 | 10 |
5 min 31 à 6 min | 9 |
6 min 01 à 6 min 30 | 8 |
6 min 31 à 7 min | 7 |
7 min 01 à 7 min 30 | 6 |
7 min 31 à 8 min | 5 |
> 8 min | éliminatoire |
La tenue du mannequin est évaluée sur 8 points.
Critères d’élimination :
- un temps de parcours supérieur à 8 minutes,
- une apnée de durée strictement inférieure à 20 secondes,
- une récupération en surface de durée strictement supérieure à 10 secondes,
- toute immersion complète du visage du mannequin pendant plus de 5 secondes consécutives,
- l’abandon.
Épreuve 2 : la nage PMT sur une distance de 800 mètres
(Coefficient : 2)
Description : C’est une épreuve d’endurance.
Déroulement : Elle consiste à nager une distance de 800 mètres en milieu naturel et équipé de palmes, masque et tuba.
Évaluation : Le temps de parcours est noté sur 20 d’après le barème ci-dessous.
Temps (femmes) | Note | Temps (hommes) |
---|---|---|
⩽ 11 min 20 | 20 | ⩽ 10 min 20 |
11 min 21 à 11 min 50 | 19 | 10 min 21 à 10 min 50 |
11 min 51 à 12 min 30 | 18 | 10 min 51 à 11 min 30 |
12 min 31 à 13 min 10 | 17 | 11 min 31 à 12 min 10 |
13 min 11 à 13 min 50 | 16 | 12 min 11 à 12 min 50 |
13 min 51 à 14 min 20 | 15 | 12 min 51 à 13 min 20 |
14 min 21 à 14 min 50 | 14 | 13 min 21 à 13 min 50 |
14 min 51 à 15 min 20 | 13 | 13 min 51 à 14 min 20 |
15 min 21 à 15 min 40 | 12 | 14 min 21 à 14 min 40 |
15 min 41 à 16 min | 11 | 14 min 41 à 15 min |
16 min 01 à 16 min 30 | 10 | 15 min 01 à 15 min 30 |
16 min 31 à 17 min 10 | 9 | 15 min 31 à 16 min 10 |
17 min 11 à 17 min 50 | 8 | 16 min 11 à 16 min 50 |
17 min 51 à 18 min 20 | 7 | 16 min 51 à 17 min 20 |
18 min 21 à 18 min 50 | 6 | 17 min 21 à 17 min 50 |
18 min 51 à 19 min 10 | 5 | 17 min 51 à 18 min 10 |
19 min 11 à 19 min 30 | 4 | 18 min 11 à 18 min 30 |
19 min 30 à 20 min | 3 | 18 min 31 à 19 min |
20 min 01 à 20 min 30 | 2 | 19 min 01 à 19 min 30 |
20 min 31 à 21 min | 1 | 19 min 31 à 20 min |
> 21 min | 0 | > 20 min |
Critère d’élimination : Un temps de parcours supérieur à 20 minutes.
Épreuve 3 : la plongée libre (apnée) à 10 mètres
(Coefficient : 1)
Description : C’est une épreuve d’apnée verticale.
Déroulement :
- Se préparer à l’apnée.
- Au signal du jury, s’immerger en canard ou en phoque.
- Descendre en apnée jusqu’à 10 mètres de profondeur.
- Se stabiliser au niveau de l’examinateur dont le masque se situe exactement à 10 mètres.
- Répondre au signe « OK » de l’examinateur par « OK ».
- Remonter en faisant un tour d’horizon avant d’émerger.
- Émerger et faire le signe « OK ».
- Rester sous la surveillance du jury pendant 30 secondes.
- Se préparer à l’apnée.
- Au signal du jury, s’immerger en canard ou en phoque.
- Descendre en apnée jusqu’à 10 mètres de profondeur.
- Se stabiliser au niveau de l’examinateur dont le masque se situe exactement à 10 mètres.
- Répondre au signe « OK » de l’examinateur par « OK ».
- Remonter en faisant un tour d’horizon avant d’émerger.
- Émerger et faire le signe « OK ».
- Rester sous la surveillance du jury pendant 30 secondes.
Évaluation :
- La descente et la remontée sont notées sur 10 points.
- L’aisance au fond est notée sur 6 points.
- Le comportement au retour en surface est noté sur 4 points.
Si l’on atteint 10 mètres sans pouvoir se stabiliser devant l’examinateur en remontant à toute vitesse, la note minimale non-éliminatoire de 5 est attribuée.
Critères d’élimination :
- Ne pas atteindre 10 mètres de profondeur.
- Être victime d’une syncope ou d’une perte de contrôle moteur.
Groupe 2 : les épreuves pratiques
Les épreuves 4 et 5 constituent le sous-groupe A et les épreuves 6 à 9 le sous-groupe B.
Épreuve 4 : la conduite de palanquée
(Coefficient : 5)
Description : Il s’agit de l’épreuve-cœur de l’examen. Elle vise à évaluer l’activité principale du futur guide de palanquée, l’encadrement en exploration de plongeurs de différents niveaux. Elle ne doit donc pas être sous-estimée. Ce qui est jugé est :
- la capacité à encadrer en toute sécurité (en premier lieu),
- la capacité à donner de l’intérêt à la plongée.
Déroulement : L’épreuve est découpée en trois parties : le briefing en surface, l’évolution en immersion, et le débriefing en surface au retour.
- Tirer un sujet, indiquant les consignes du directeur de plongée (notamment les paramètres de la plongée), le niveau des plongeurs (PE-12, PE-20 ou PE-40), et des informations sur le site.
- Préparer le sujet pendant 10 minutes. Il est possible de demander des informations complémentaires sur le sujet au directeur de plongée.
- Effectuer le briefing au jury, qui jouera le rôle des plongeurs que l’on doit encadrer. (Souvent, il n’y a qu’un plongeur à encadrer, joué par un membre du jury pendant que le ou les autres membres du jury accompagnent la palanquée en observation.)
- Dans l’eau, conduire la palanquée en immersion. La plongée dure entre 10 et 25 minutes.
- Remonter et effectuer le débriefing.
La prise en charge des plongeurs s’effectue depuis le début du briefing jusqu’à la fin du débriefing. Il faut donc être attentif aussi aux phases intermédiaires, entre ces moments au sec et la conduite de palanquée dans l’eau : la vérification du matériel des plongeurs, la mise à l’eau et l’immersion, ou encore le retour au bateau.
Évaluation : Le briefing a pour coefficient 1,5, le débriefing a pour coefficient 0,5, et la partie dans l’eau a pour coefficient 3.
Critère d’élimination : Toute mise en danger du ou des plongeurs encadrés est éliminatoire.
Épreuve 5 : l’intervention sur un plongeur en difficulté à 40 mètres
(Coefficient : 3)
Description : L’épreuve évalue la capacité à porter assistance à un plongeur en difficulté à une profondeur de 40 mètres. (Cette épreuve est légèrement différente de la remontée assistée pratiquée au niveau 3.)
Déroulement : L’épreuve intervient juste après l’épreuve 7 de descente, stabilisation et vidage de masque à 40 mètres.
Il faut :
- Se stabiliser à 40 mètres en face de l’examinateur (lui aussi stabilisé).
- Suite à son signe « ça ne pas pas », intervenir et engager une remontée assistée.
- Si l’examinateur simule une perte de connaissance, lui maintenir le détendeur en bouche.
- Si l’examinateur simule une perte de détendeur, lui remettre en bouche et le maintenir.
- Si l’examinateur simule une panne d’air, présenter son détendeur de secours.
- S’arrêter entre 5 et 3 mètres de profondeur et s’assurer que les deux plongeurs sont individuellement stabilisés.
- Effectuer un tour d’horizon tout en maintenant l’examinateur.
- Lâcher l’examinateur lorsqu’il effectue le signe de fin d’épreuve.
La remontée en surface après le tour d’horizon ne fait pas partie de l’épreuve.
Différences avec l’épreuve de remontée assistée du niveau 3 :
- Au N3, une sortie rapide de la zone d’évolution jusqu’à 30 mètres est acceptée. Au N4, la vitesse doit être définitivement maîtrisée au plus tard dès 35 mètres.
- Au N3, la remontée peut être évolutive avec une panne d’air uniquement. Au N4, elle peut être évolutive avec une panne d’air ou une perte de conscience et un lâcher de détendeur.
Évaluation : Sont évalués :
- la qualité et l’efficacité de la prise en charge,
- le contrôle de la vitesse de remontée,
- l’utilisation du gilet (les palmes ne doivent être utilisées que pour corriger la position)(regonfler le gilet en cours de remontée doit être évité),
- le profil de la remontée (rapide puis lent, ou toujours lent, mais pas lent puis rapide)(le début de la remontée peut être rapide mais la vitesse doit être maîtrisée dès 35 mètres),
- l’arrêt franc au palier,
- le tour d’horizon (stabilité, regard vers la surface).
Critères d’élimination :
- Toute mise en danger
- Le manque de réactivité à 40 mètres
- Redescendre de plus de 2 mètres lors de l’intervention, au cours de la remontée, ou à l’arrivée
- Ne pas s’arrêter entre 5 et 3 mètres et percer la surface
Épreuve 6 : le matelotage
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve évalue la capacité à participer à la sécurité sur le bateau en aidant le directeur de plongée. Il s’agit de la seule épreuve pratique qui n’ait pas lieu dans l’eau. Attention, elle est trop souvent résumée à la réalisation de nœuds marins, alors que c’est plus généralement la connaissance de l’environnement maritime qui est évaluée.
Déroulement : C’est une épreuve orale, organisée sous la forme d’une discussion avec le jury. Il n’y a pas de durée prédéfinie, mais elle dure généralement de 10 à 20 minutes. Il faut répondre aux questions des examinateurs portant sur les thèmes suivants :
- les manœuvres et la mise en place du matériel de sécurité,
- le choix du site de plongée,
- les règles élémentaires de sécurité et de navigation en mer.
Évaluation : L’évaluation est orale. Le barème dépend des questions posées par le jury.
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5/20.
Épreuve 7 : la descente, la stabilisation et le vidage de masque à 40 mètres
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve est une démonstration technique sans rapport direct avec une situation réelle. Il s’agit de démontrer sa maîtrise de la ventilation, de l’équilibre, de la propulsion, et de la gestion du stress.
Déroulement :
- Se stabiliser à 3 mètres face au jury. Effectuer le signe « OK » en direction de l’examinateur.
- Suite au signe « descendre » de l’examinateur, se mettre en position verticale, tête en bas, et entamer la descente.
- Descendre à vitesse constante, et ralentir avant l’arrivée.
- Se retourner puis se stabiliser à 40 mètres (en n’utilisant pas le jury comme repère, qui se positionnera à notre niveau quelque soit la profondeur).
- Signaler au jury que l’on est stabilisé, par un signe « OK ».
- Lorsque le jury le demande, retirer le masque, effectuer trois cycles respiratoires, et le remettre en le vidant, tout en restant stabilisé.
- Effectuer le signe « OK » en direction de l’examinateur.
Évaluation : La phase de descente a pour coefficient 1. L’ensemble constitué de la stabilisation et du vidage de masque a pour coefficient 1.
En phase de descente, sont évalués :
- la verticalité,
- l’absence de vrille,
- la vitesse entre 20 et 30 mètres par minute, éventuellement ralentie sur la fin (soit une descente en 1 minute et 15 secondes à 2 minutes),
- le retournement, qui ne doit pas intervenir avant 35 mètres.
En phase de stabilisation et vidage de masque, sont évalués :
- le temps nécessaire à la stabilisation,
- le maintien de la stabilisation pendant le vidage de masque,
- l’absence d’utilisation des palmes (sauf correction de la position),
- la réactivité suite à l’instruction de l’examinateur de retirer le masque,
- la régularité de la ventilation pendant le vidage de masque,
- le respect des trois respirations imposées,
- le vidage de masque en une seule fois.
Il faut prendre conscience que c’est plus la maîtrise de la stabilisation qui est observée que le geste technique du vidage de masque (celui-ci est maîtrisé depuis le niveau 1).
Critères d’élimination : Redescendre ou remonter de plus de 2 mètres pendant le vidage de masque.
Épreuve 8 : la démonstration technique de maîtrise de remontée au gilet (DTMR) de 25 mètres
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve est une démonstration technique sans rapport direct avec une situation réelle. Contrairement à l’épreuve 5 d’intervention sur un plongeur en difficulté, elle n’évalue pas l’assistance à un coéquipier mais la maîtrise de la remontée en utilisant le gilet et les poumons dans une situation dégradée.
Déroulement : L’épreuve est scindée en deux parties : la phase de remontée, et la phase de stabilisation et sortie de parachute.
En phase de remontée :
- Se stabiliser à 25 mètres face à l’examinateur.
- Suite au signe de panne d’air de celui-ci, présenter le détendeur de secours et engager la remontée assistée en gonflant son propre gilet.
- Contrôler la vitesse de remontée à l’aide divers moyens : lecture de l’ordinateur, observation des bulles ou du milieu.
- S’arrêter à une profondeur de 6 mètres, et s’assurer que les deux plongeurs sont individuellement stabilisés.
- Effectuer un tour d’horizon tout en maintenant l’examinateur.
- Lâcher l’examinateur lorsqu’il effectue le signe de fin d’épreuve et le laisser reprendre son détendeur principal.
En phase de sortie de parachute :
- Sortir le parachute et le lancer à l’aide du détendeur de secours.
- Suivre les paliers indiqués par les deux ordinateurs. S’ils n’indiquent aucun palier obligatoire, effectuer un palier minimum d’une minute à 3 mètres, et y rester stabilisé.
- Vérifier auprès de l’examinateur que son ordinateur n’indique plus aucun palier (en lui demandant), puis remonter en surface.
Évaluation : Sont évalués :
En phase de remontée :
- la stabilisation à 25 mètres,
- la rapidité d’intervention et la vitesse de décollage,
- la maîtrise de la vitesse de remontée,
- l’absence d’utilisation des palmes comme moteur de la remontée (hors correction de la position),
- l’absence de regonflage des gilets en cours de remontée (en particulier, celui de l’examinateur, qui simule une panne d’air),
- l’utilisation de la ventilation pour la maîtrise de la vitesse,
- l’absence de focalisation sur un seul moyen de contrôle de la vitesse : ordinateur, bulles, milieu,
- l’arrêt franc à 6 mètres,
- le tour d’horizon (stabilité, regard vers la surface),
- la stabilité jusqu’au signe de fin d’épreuve de l’examinateur.
En phase de sortie de parachute :
- la stabilité à 6 mètres pendant la sortie et le lancer de parachute,
- la durée nécessaire pour sortir et lancer le parachute,
- le gonflage du parachute (technique et volume d’air injecté),
- la stabilité entre 5 et 3 mètres pendant le palier,
- le respect du temps de palier de chacun des membres de la palanquée,
- le retour en surface en sécurité (vitesse de remontée, vigilance, signe « OK » à l’émersion).
Critères d’élimination :
- Remonter ou redescendre de plus de deux mètres pendant la phase de remontée, la stabilisation, le lancer de parachute et le palier.
- Regonfler son gilet plus de deux fois pendant l’épreuve.
- Ne pas réussir à s’arrêter et remonter à moins d’un mètre de la surface pendant l’épreuve (hors remontée finale).
- Toute mise en danger.
Épreuve 9 : la nage capelée sur 500 mètres
(Coefficient : Aucun, épreuve réalisée ou non réalisée)
Description : L’épreuve permet de montrer sa capacité à parcourir une grande distance avec un scaphandre sur le dos. (Elle aurait pu être classée dans le groupe 1, parmi les épreuves de condition physique.)
Déroulement :
- Au signe du jury, partir tous ensemble.
- Nager avec le scaphandre sur le dos, bouteille ouverte, détendeur dans la main, tuba en bouche, sur une distance de 500 mètres, sans utiliser les bras.
Le gilet peut être gonflé pour maintenir la flottabilité adéquate en surface.
Il n’est pas demandé au groupe de rester ensemble pendant toute l’épreuve, mais cela n’est pas éliminatoire pour autant.
Évaluation : Le parcours doit être réalisé en moins de 16 minutes.
Critères d’élimination : Réaliser le parcours en 16 minutes ou plus.
Groupe 3 : les épreuves théoriques
La durée cumulée des trois épreuves écrites (10, 11 et 12) est au maximum de 2 heures 15 minutes, ce qui peut donner 45 minutes pour chacune, mais le jury est libre de moduler la durée de chacune en fonction du sujet.
Épreuve 10 : la décompression
(Coefficient : 3)
Description : L’épreuve évalue :
- des connaissances théoriques en décompression et en anatomie-physiologie et en physique en lien avec la décompression,
- l’utilisation des tables fédérales,
- la gestion des procédures de décompression différentes au sein d’une même palanquée.
Déroulement : L’épreuve est écrite.
Évaluation : Les questions portent sur les thèmes suivants :
Thème | Détails |
---|---|
Dissolution de l’azote dans l’organisme. Modèle de Haldane Autres modèles de décompression : Bühlmann, VPM et RGBM | Principe physique Différents états de saturation : sous-saturation, saturation, sursaturation et sursaturation critique. Notions de gradient, de période, de compartiment, de compartiment directeur, de coefficient de saturation, de coefficient de sursaturation critique et de courbe de saturation. Aucun calcul, seule la connaissance des principes est exigée. Connaître les grandes lignes de ces modèles afin de pouvoir expliquer simplement : – la prévention des ADD – le principe des algorithmes utilisés par les principaux types d’ordinateurs du marché (notion de M-value et de taille critique des bulles, etc.) |
Utilisation des tables de plongée fédérales FFESSM – MN90 et des ordinateurs de plongée | Plongées simples, successives, consécutives, remontées lentes et rapides Utilisation simple des tables : lecture des paliers avec les paramètres donnés (temps, profondeur, intervalle, etc.) Résolution d’au moins un problème de table : – sans utilisation planifiée (recherche des heures d’immersion ou de sortie, paliers imposés, etc.) – sans lecture inverse – sans utilisation des tables en altitude – sans utilisation de mélanges autres que l’air – sans utilisation de l’oxygène en décompression ou entre les plongées |
Gestion de procédures de décompression différentes au sein d’une même palanquée | Différences entre l’utilisation d’un ordinateur et les tables de plongée fédérales FFESSM – MN90 actualisées Analyse des situations concrètes et réaction en tant que guide de palanquée à partir de : captures d’écran d’ordinateurs, de comportements face à un scénario donné. Les situations proposées doivent induire des comportements adaptés : gestion des paliers, prise en compte des différents ordinateurs, problématiques de contrôle et d’échange d’informations dans la palanquée, etc. |
Accidents de désaturation | Mécanismes Principaux symptômes Prévention : respects des procédures et facteurs favorisants, comportements et profils à risques avant, pendant et après la plongée Traitement : la prise en charge enseignée lors du RIFAP |
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5.
Épreuve 11 : l’anatomie-physiologie et physiopathologie
(Coefficient : 4)
Description : L’épreuve évalue les connaissances théoriques en :
- physiologie spécifique au plongeur,
- accidents autres que les accidents de décompression,
- gestion de l’effort,
- bases théoriques de l’entraînement physique.
Déroulement : L’épreuve est écrite.
Évaluation : Les questions portent sur les thèmes suivants :
Thème | Détails |
---|---|
Ventilation et plongée | Anatomie simple de l’appareil ventilatoire : réalisation de schémas limités aux principes généraux et mise en place de légendes sur des planches anatomiques muettes Mécanique ventilatoire : – Inspiration, expiration, muscles concernés – Volumes pulmonaires – Modifications de la ventilation en immersion Échanges gazeux alvéolo-capillaires : – Construction d’un schéma simple montrant la diffusion des gaz par différence de pression partielle. Les valeurs numériques ne sont pas exigibles. – Constance de la pression partielle en dioxyde carbone alvéolaire en fonction de la profondeur |
Circulation et plongée | Anatomie simple de l’appareil circulatoire : réalisation de schémas limités aux principes généraux et mise en place de légendes sur des planches anatomiques muettes Coeur : – Explication de son rôle sous forme de schéma simple. – Foramen ovale perméable : localisation, danger au cours de la désaturation. Petite et grande circulation : expliquer leur rôle à l’aide d’un schéma simple. Transport des gaz par le sang : oxygène, dioxyde de carbone, azote et monoxyde de carbone. Les valeurs chiffrées des pressions partielles ne sont pas exigibles. Modifications de la circulation en immersion : effet bloodshift et diurèse d’immersion |
Oreille et plongée | Anatomie simple de l’oreille : – Savoir localiser sur un schéma et décrire brièvement le rôle des éléments de l’oreille externe, moyenne et interne – Savoir quels éléments sont impliqués dans l’audition et l’équilibre |
Accidents et incidents en plongée | Accidents barotraumatiques : poumons, oreilles, sinus, dents, placage du masque. Symptômes, mécanisme, conduite à tenir et prévention. Narcose : symptômes, facteurs favorisants et prévention en tant que guide de palanquée. Le mécanisme n’est pas demandé. Rôle facilitateur du CO2. Essoufflement : symptômes, mécanisme, facteurs favorisants, conduite à tenir et prévention Œdème pulmonaire d’immersion : cause, symptôme et conduite à tenir (la connaissance du mécanisme n’est pas demandée) Accidents liés à la pratique de l’apnée : syncope hypoxique, perte de contrôle moteur (samba), prévention Incidents liés au froid : – mécanismes des pertes caloriques et réaction de l’organisme – symptômes, conduite à tenir et prévention en tant que guide de palanquée Déshydratation : mécanismes, prévention, facteur de risque de l’ADD. Syncope thermo-différentielle : mécanisme et prévention |
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5.
Épreuve 12 : les aspects théoriques de l’activité
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve évalue les connaissances théoriques en physique.
Déroulement : L’épreuve est écrite.
Évaluation : Les questions portent sur les thèmes suivants :
Thème | Détails |
---|---|
Flottabilité | Notions de densité et de masse volumique Notions de poids apparent, de poids réel et de poussée d’Archimède Problèmes simples et en rapport avec la pratique : lestage des plongeurs, relevage d’objets utilisés dans la pratique de la plongée |
Compressibilité des gaz | Consommation des plongeurs en surface et en immersion, conséquences pratiques (problèmes avec données chiffrées simples). Influence de la température sur la pression des blocs. La formule PV = nRT et les calculs associés (Charles, Gay-Lussac) sont hors sujet. |
Pressions partielles | Limites de toxicité de l’oxygène et de l’azote en fonction de la profondeur. Les mélanges autres que l’air ne sont pas traités. |
Optique | Description et conséquences pour le plongeur : – de l’absorption des couleurs en fonction de la profondeur, de la réflexion et de la réfraction des rayons lumineux dans l’eau en plongée diurne et nocturne (pas de calculs ni d’utilisation de formules trigonométriques) – du rétrécissement du champ de vision en immersion : conséquences Les explications peuvent être illustrées par des situations en lien avec l’activité de guide de palanquée. |
Acoustique | Description et conséquences pour le plongeur des différences des vitesses de propagation du son dans l’air et dans l’eau Les explications peuvent être illustrées par des calculs simples. |
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5.
Épreuve 13 : le cadre réglementaire
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve évalue les connaissances théoriques en réglementation dans le cadre des prérogatives du plongeur niveau 4.
Déroulement : L’épreuve est écrite.
Évaluation : Les questions portent sur les thèmes suivants :
Thème | Détails |
---|---|
La responsabilité civile et pénale du guide de palanquée | Obligations de moyens et de résultat, notion de mise en danger d’autrui Évaluation sous forme d’exemples concrets appliqués à la plongée |
La FFESSM | Connaissances succinctes sur la structure de la fédération : – Savoir citer les différentes commissions. – Savoir expliquer succinctement les rôles respectifs d’une commission et d’un comité directeur. – Licence, assurances et certificat médical. – Connaissance des diplômes de plongeurs et de moniteurs FFESSM et CMAS – Accès à l’initiateur, au monitorat et au directeur de plongée (plongeur niveau 5) |
Le Code du Sport | Prérogatives du guide de palanquée : – En autonomie en milieu naturel – En encadrement en milieux naturel et artificiel – En tant que guide de palanquée et initiateur (E2) en milieux naturel et artificiel Matériel obligatoire du guide de palanquée et des plongeurs encadrés en milieux naturel et artificiel Rôle du directeur de plongée sous la responsabilité duquel intervient le guide de palanquée |
Les équipements de protection individuelle (EPI) | Définition Structures concernées : clubs associatifs et structures commerciales agréées (SCA) Obligations de marquage, de suivi et d’archivage Une question sur le sujet sera obligatoirement posée dans le cadre de l’épreuve |
Les normes | Définition et rôle Obligation faite aux industriels de respecter des contraintes de fabrication en vue de protéger le consommateur Obligation de maintenir les caractéristiques techniques du fabricant (ex : un tuyau MP doit être remplacé par un tuyau identique à celui d’origine) On attend que le principe de protection contre des risques inhérents à la pratique de l’activité soit évoqué. |
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5.
Épreuve 14 : le matériel de plongée
(Coefficient : 2)
Description : L’épreuve évalue les connaissances théoriques sur le matériel de plongée à partir de planches, de dessins ou d’éclatés.
Déroulement : L’épreuve est orale.
Évaluation : Les questions portent sur les thèmes suivants :
Thème | Détails |
---|---|
Le compresseur | Principe de fonctionnement : savoir commenter un schéma de principe et décrire le fonctionnement des différents composants Réglementation concernant le gonflage des blocs en toute sécurité Pannes courantes |
Les bouteilles de plongée | Réglementation concernant l’inspection visuelle et la requalification Le robinet de conservation : – savoir décrire son fonctionnement à partir d’un schéma de principe – précautions d’utilisation et d’entretien |
Les détendeurs | Notions élémentaires nécessaires à la compréhension du fonctionnement : – siège, clapet, – clapet amont, clapet aval, – haute pression, moyenne pression, pression intermédiaire et pression ambiante, – principe de compensation. Description du fonctionnement, à partir d’un schéma de principe : – d’un premier étage à piston simple (non compensé) – d’un premier étage à piston équilibré (compensé) – d’un premier étage à membrane équilibrée (compensée) – d’un deuxième étage simple (non compensé) – d’un deuxième étage équilibré (compensé) (Le candidat doit pouvoir décrire simplement les forces qui ouvrent et ferment le clapet. Aucune valeur chiffrée ni équation de fonctionnement n’est exigible.) Description simple des notions suivantes : – au premier étage : surcompensation. – au deuxième étage : réglage de l’effet Venturi, effet Vortex (Le candidat doit pouvoir décrire simplement les avantages supposés de ces améliorations en s’appuyant éventuellement sur un schéma de principe. Aucune valeur chiffrée, ni équation de fonctionnement n’est exigible.) Givrage des détendeurs : facteurs favorisants et prévention |
Le manomètre | Principe de fonctionnement |
Le gilet de stabilisation | Différents modèles : enveloppant, dorsal. Adaptation du gilet utilisé selon la pratique |
L’ordinateur | Principes simples de fonctionnement. Aucune notion d’informatique ou d’électronique n’est exigible. Différences de calcul entre une table et un ordinateur (Les différents algorithmes sont développés dans l’épreuve de décompression). Différents réglages et conséquences : durcissement, paliers spécifiques (paliers profonds, de principe, etc.), mode planification, utilisation de mélanges, affichage de la pression résiduelle du bloc, etc. Le candidat doit être capable de décrire les fonctions de son propre ordinateur et justifier ses critères de choix. Le candidat doit être capable de lire les écrans des ordinateurs courants. |
Critères d’élimination : Toute note strictement inférieure à 5.