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Sur un bateau de plongée, les guides de palanquée sont des équipiers pour le pilote et le directeur de plongée. Ils doivent être capable d’aider aux différentes manœuvres et de participer à la mise en place de la sécurité vis-à-vis de chacun.

Dans ce cours, nous étudierons ces gestes et comportements attendus de la part du guide de palanquée. Ce sera aussi l’occasion de compléter ses connaissances du milieu maritime.

Enfin, il ne faut pas être découragé par le vocabulaire spécifique. Les marins utilisent un vocabulaire riche qui peut être surprenant (sauf si l’on a déjà pratiqué la voile ⛵ par exemple) mais qui permet en fait d’être très précis.

Quitter le port

Le bateau peut être stationné à différents endroits : dans le port de plaisance aux côtés d’autres bateaux (au sein d’une rade), au bord d’une plage, ou encore à proximité d’un embarcadère privé sur la côte.

Une rade est un bassin ayant une issue vers la mer dans laquelle les bateaux se réfugier.

L’appareillage

L’appareillage est l’action de quitter le quai pour prendre la direction du large.

C’est une phase sensible, car dans certains ports, l’espace disponible pour stationner est très étroit, et un bateau n’est pas aussi simple à diriger qu’une voiture. La manœuvre peut faire intervenir marche arrière, marche avant et éventuellement des propulseurs latéraux. Le pilote, installé dans la cabine (lorsqu’il y en a une), a les mains sur la barre et surveille des yeux tous les côtés du bateau.

La cabine (ou timonerie) est l’endroit d’où le pilote dirige le bateau. On y trouve divers instruments destinés à la navigation. C’est aussi souvent un endroit plutôt sec, à l’abri des vagues, dans lequel peuvent être déposés tout ce qui n’aime pas l’eau : appareil photo, portable, etc.

Les guides de palanquée peuvent être sollicités pour aider le pilote dans la manœuvre, en se positionnant à divers endroits (à la proue, à la poupe, à tribord, à bâbord) du bateau pour le renseigner sur la position du bateau par rapport au quai ou aux autres bateaux.

La proue est l’avant du bateau, et la poupe est l’arrière. Tribord est le côté droit (lorsque l’on regarde devant le bateau), et bâbord est le côté gauche.

Il peut aussi leur demander de larguer les amarres, c’est-à-dire détacher les cordages reliant le bateau au quai, les sortir des chaumards, et les ramener à l’intérieur.

Un chaumard est un guide, une encoche ou un trou où passent les amarres.

Il est aussi fréquent qu’une fois le bateau en direction de la mer, le pilote invite les encadrants à relever les pare-battages pour les ramener vers l’intérieur du bateau, afin qu’ils ne freinent pas la course du bateau.

Les pare-battages (ou défenses) sont des boudins (blancs en général) disposés sur le pourtour du bateau, dont le rôle est de protéger la coque des chocs extérieurs (contre le quai ou d’autres bateaux).

Un pare-battage est en général fixé au bateau par un nœud de cabestan. Ce nœud a pour propriété de ne pas s’ouvrir sous la tension du cordage. En revanche, si la tension se relâche, il peut se défaire.

Illustration à venir : nœud de cabestan

Tant que le bateau est dans le port, à proximité des quais ou dans le chenal, il circule à vitesse très réduite, même s’il n’y a aucun autre navire sur son chemin. Il doit garder cette vitesse réduite jusqu’à ce qu’il quitte la bande littorale des 300 mètres. Ce moment calme doit être l’occasion pour les encadrants de s’assurer que tous les occupants du bateau sont bien installés et à l’abri derrière le bastingage. Il faut faire attention aux débutants et aux aventuriers qui aiment se pencher par-dessus bord. Au-delà de cette limite, le bateau peut accélérer fortement et les faire déraper.

Le chenal est une voie d’accès au port de profondeur suffisante pour que les bateaux y circulent sans danger. Il est délimité par des balises (bouées) régulièrement espacées et de couleurs rouge et verte.

Le bastingage est le parapet situé autour du pont d’une embarcation.

La navigation en mer

Les trajets en bateau jusqu’au site de plongée peuvent être très variables. Certains sites sont proches du littoral tandis que d’autres sont plus écartés. Il faut garder en tête qu’une longue distance a tendance à fatiguer tout l’équipage et les plongeurs. Parcourir plusieurs milles peut être éprouvant, surtout pour les moins habitués à prendre la mer et les plus âgés.

Le mille (prononcer [1000]) est une unité de distance utilisée en navigation maritime, correspondant à environ 1852 m (on peut retenir l’arrondi de 2 kilomètres). Il ne doit pas être confondu avec le mile (prononcer [maïle]), qui est une unité de distance anglo-saxonne, non-spécifique au domaine maritime, équivalant à 1609 mètres (on peut retenir l’arrondi de 1,6 kilomètres).

Le nœud est l’unité de vitesse utilisée en navigation maritime, valant 1 mille à l’heure soit 1,852 km/h (on peut retenir l’arrondi de 2 kilomètres par heure).

Le bateau se déplace en pleine mer sans emprunter de couloirs particuliers, comme ce peut être le cas en aviation. Il peut cependant ne pas avancer tout droit dans la direction du site de plongée, afin de ne pas couper la route d’un autre navire, afin de s’accommoder du sens des vagues, et parfois éviter une bouée cardinale.

Une bouée cardinale est une balise indiquant un danger pour la navigation (rocher immergé ou émergé, épave peu profonde, banc de sable peu profond). Elle existe en quatre versions : nord, sud, est et ouest, pour indiquer au bateau de quel côté du danger il doit passer.

Les marées

La plongée doit toujours s’effectuer en minimisant le risque de courant. Pour cela, un moment privilégié est l’étale.

L’étale (ou renverse) désigne l’intervalle de temps situé entre la marée montante (qu’on appelle le flot, ou aussi le flux) et la marée descendante (qu’on appelle le jusant, ou aussi le reflux). C’est un moment d’une vingtaine de minutes pendant lequel la marée ralentit, s’arrête, change de sens puis accélère de nouveau (dans l’autre sens). Elle a lieu plusieurs fois par jour :
– entre la marée montante et la marée descendante : c’est l’étale de haute mer (ou marée haute),
– entre la marée descendante et la marée montante : c’est l’étale de basse mer (ou marée basse).

Les horaires des marées peuvent être consultés librement sur des sites spécialisés comme celui du SHOM (le service hydrographique et océanographique de la Marine) ou de Météo-France, ou via des applications dédiées. Certes, ce travail est déjà fait par le pilote et le directeur de plongée en amont de la plongée et fait l’objet d’une discussion avec les encadrants, mais vérifier les informations pour mieux les comprendre est un excellent réflexe.

Arriver sur le site

Repérer un site de plongée

En surface, à distance, un site de plongée est quasiment invisible, sauf à plonger près d’un endroit remarquable (un rocher, un point précis de la côte, un phare, une bouée, ou dans une crique). En pleine mer, repérer le site n’est pas une tâche évidente. Cela se fait en deux temps : une phase de recherche de la zone, et une phase de positionnement précis.

Une crique est une petite baie, à l’abri de la mer.

Le site de plongée est indiqué sur une carte marine, par un point remarquable ou par une zone plus approximative. La phase de recherche de la zone peut se faire par utilisation d’un GPS ou par repérage aux éléments visuels.

Le GPS (pour global positioning system) est un système électronique qui calcule la latitude et la longitude du bateau par triangulation à partir de trois signaux envoyés par trois satellites en orbite géostationnaire, comme à bord des voitures. Certains appareils assez simples n’affichent que les deux coordonnées tandis que d’autres disposent d’un écran permettant de positionner le bateau sur une carte marine numérisée.

Attention, contrairement à une idée reçue, le système électronique du bateau ne communique pas avec les satellites GPS, il détecte juste leurs trois signaux et effectue un calcul de coordonnées.

Le repérage par les éléments visuels repose sur l’observation de points remarquables à l’horizon et la comparaison avec la carte marine. Un amer est un point précis à l’horizon, fixe, repérable facilement et sans ambiguïté. Cela peut être un rocher émergé de forme particulière, un bâtiment sur la côte, un clocher d’église, un phare, la pointe d’un îlot, etc. Deux amers forment une droite appelée un alignement. Le croisement de deux alignements (donc constitués à partir de deux amers chacun) permettent de situer un point en mer : une enseignure. Le pilote détermine sur la carte (s’il ne les connaît pas déjà) quels sont les quatre amers à rechercher et cherche à se placer le plus précisément possible au croisement des deux alignements.

Ces méthodes peuvent permettre de placer le bateau à une dizaine ou une vingtaine de mètres près, en fonction de la précision des instruments et des amers utilisés. Cependant, si un positionnement à vingt mètres près est suffisant lorsque l’on cherche un endroit à terre avec son téléphone dans la main, il n’en est pas de même en immersion, où la visibilité est bien moindre. Trouver en exploration un site de plongée situé à vingt mètres sans savoir dans quelle direction il se trouve relève de l’exploit ! Pour faciliter le positionnement du bateau, le pilote peut utiliser un autre instrument : le sonar, qui permet de mesurer la profondeur d’eau sous le bateau. Certains appareils simples affichent uniquement la mesure, tandis que d’autres affichent son évolution temporelle au fur et à mesure du déplacement de l’embarcation, révélant le profil du relief. Cet outil permet de repérer beaucoup plus précisément une crevasse, une faille, un rocher, ou un haut-fond.

Un haut-fond (aussi appelé un sec) est un relief sous-marin où la profondeur de l’eau est faible par rapport à celle des points avoisinants.

Le mouillage

Une fois arrivé sur site, deux cas sont possibles :

  • soit le bateau reste mobile : après la plongée, il pourra alors se déplacer pour aller chercher les plongeurs qui seraient remontés trop loin (on parle de bateau manœuvrant),
  • soit le bateau s’arrête et ne bougera plus : on dit qu’il va mouiller.

Le mouillage est l’action d’immobiliser le bateau en l’attachant à quelque chose, afin d’éviter qu’il ne dérive.

Si une bouée est présente sur le site, le bateau va pouvoir s’y accrocher. Une bouée présente généralement un grand anneau d’une dizaine de centimètres de diamètre, dans lequel nous allons pouvoir glisser un bout.

Un bout (prononcer [boute]) désigne un cordage.

Si le site ne comporte aucune bouée, le pilote peut décider de jeter l’ancre. Elle est constituée de partie massive métallique en forme de T (mais d’autres formes existent), d’une chaîne et d’un bout. Sur certains bateaux, elle est sortie manuellement de son rangement. Sur d’autres, un guindeau électrique ou manuel permet de la descendre ou de la hisser.

Un guindeau est un treuil servant à relever l’ancre, généralement situé sur le ponton, à la proue du bateau.

Si le pilote demande de préparer l’ancre, il faut sortir la pièce en forme de T et préparer la chaîne, en l’enroulant à plat sur le pont du bateau. Lorsqu’il donnera le signal, la partie métallique devra être jetée dans l’eau, et laisser la chaîne se dérouler sous nos yeux à toute vitesse. A ce moment, il faut s’assurer qu’aucun plongeur n’a un pied qui traîne dans la chaîne ou le bout, au risque de trébucher, voire même d’être entraîné à l’eau.

Remarque : Contrairement à une idée reçue, l’ancre n’a pas objectif principal de s’agripper au fond ! En fait, la longueur totale de l’ensemble constitué de la chaîne et du bout est plus importante que la profondeur, ce qui permet à une partie de la chaîne d’être couchée sur le fond. C’est le poids de la chaîne qui est le premier frein au mouvement du bateau.

Au cours de la plongée, si l’on remarque que l’ancre et la chaîne ripent sur le fond, il est préférable de remonter et prévenir le pilote que son bateau est en train de dériver. En effet, le risque est que d’autres palanquées ne retrouvent plus le bateau à leur retour.

La signalisation du bateau de plongée

La signalisation des plongeurs passe principalement par deux pavillons.

Un pavillon est un drapeau, fixé sur le mât.

Le pavillon alpha

Le pavillon alpha, blanc et bleu, est imposé par le code international des signaux maritimes.

Il signifie que le navire a une capacité de manœuvre restreinte liée à la présence de plongeurs en immersion dans les environs. Il est porté par le bateau.

Illustration à venir

Le pavillon rouge à diagonale blanche

Le pavillon rouge à diagonale blanche est un pavillon d’origine nord-américaine maintenant largement utilisé dans le monde et imposé par certaines réglementations locales françaises.

Il est utilisé pour signaler la présence de plongeurs en immersion. Il peut être porté sur une bouée de plongée.

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Distance à garder vis-à-vis des deux pavillons

L’objectif des deux pavillons est d’indiquer aux autres navires alentours de ne pas s’approcher, par sécurité pour le bateau de plongée (qui ne peut pas facilement manœuvrer) ou pour les plongeurs (qui pourraient remonter dans cette zone).

La distance à respecter dépend des réglementations régionales : elle est en général fixée à un rayon de 100 mètres autour du pavillon.

Le matériel à bord du bateau

Le Code du sport impose la présence d’un certain nombre d’éléments sur le site de plongée. On distingue le matériel de secours du matériel d’assistance

Le matériel de secours est constitué de :

  • le plan de secours,
  • un moyen de communication permettant de prévenir les secours (VHF en mer au départ d’une embarcation),
  • de l’eau douce potable,
  • un ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle (BAVU) avec sac de réserve d’oxygène et trois masques (petit, moyen, grand),
  • un masque à haute concentration,
  • un ensemble d’oxygénothérapie médicale normobare d’une capacité suffisante pour permettre, en cas d’accident, une prise en charge adaptée à la situation jusqu’à l’arrivée des secours médicaux, avec manodétendeur, débit-litre, et tuyau de raccordement au BAVU ou au masque à haute concentration,
  • une couverture isothermique,
  • des fiches d’évacuation selon le modèle type imposé par le Code du sport.

Le matériel d’assistance est constitué de :

  • une bouteille d’air de secours, équipée d’un détendeur,
  • un moyen de rappel des plongeurs en immersion depuis la surface, lorsque la plongée se déroule en milieu naturel, au départ d’une embarcation (par exemple : des pétards de rappel, ou un marteau pour frapper sur l’échelle métallique),
  • une tablette de notation immergeable,
  • des tables de décompression (en milieu naturel, au-delà de la profondeur de 6 mètres).

Plonger

La mise à l’eau des plongeurs

Le directeur de plongée peut donner des consignes quant à la mise à l’eau. Elle se fait généralement par saut droit depuis un côté du bateau ou depuis la plage arrière (sur les barges), ou par bascule arrière sur un bateau pneumatique.

Ces consignes devront être expliquées aux plongeurs de notre palanquée. Attention, il convient de toujours s’assurer que les plongeurs ont déjà pratiqué la mise à l’eau de cette façon et qu’ils se souviennent de la façon dont il faut s’y prendre. Il faut garder en tête que le guide de palanquée ne peut pas faire d’acte d’enseignement.

Le guide de palanquée est le premier plongeur à se mettre à l’eau. Aucun membre de la palanquée ne peut descendre dans l’eau si l’encadrant ne s’y trouve pas. Cela lui permet de surveiller la mise à l’eau, en vérifiant qu’il n’y ait personne en-dessous avant et en se tenant prêt à intervenir si un des plongeurs ne remontait pas immédiatement après.

De lui-même ou sur demande d’un guide de palanquée, le directeur de plongée peut décider de mettre en place une ligne de vie. Il s’agit d’un bout reliant l’arrière à l’avant du bateau, longeant le flanc au niveau de la surface, permettant aux plongeurs de se tenir et de nager en sécurité entre la poupe ou le côté du bateau (après la mise à l’eau) à la proue (d’où descend généralement l’ancre et où aura lieu l’immersion). En cas de houle ou de vent, et surtout en compagnie de plongeurs débutants ou âgés, la ligne de vie est un élément de sécurité important.

Les éléments du bateau visibles en immersion

Le pendeur

Le directeur de plongée peut décider d’installer un pendeur. Il s’agit d’une bouteille sur laquelle est fixé un détendeur, suspendue à un bout et immergée à quelques mètres de profondeur. Elle a pour objectif d’être une réserve d’air utilisable par les plongeurs en cas de panne d’air au palier.

La profondeur d’immersion du pendeur est généralement celle du premier palier prévisionnel des palanquées, soit trois ou six mètres.

Si le directeur de plongée nous demande de préparer le pendeur, il faudra donc :

  • préparer la bouteille dédiée (gréer le détendeur et ouvrir le robinet)
  • saisir un bout de longueur suffisante,
  • fixer le bout sur la poignée du bloc, ou à défaut, sur la robinetterie (on peut utiliser un nœud de chaise),
  • compter trois ou six mètres de bout,
  • ajouter un nœud (par exemple un nœud d’arrêt) à cette distance (ce nœud devra se trouver à la surface de l’eau),
  • utiliser la longueur restante du bout pour l’attacher au bastingage, en faisant en sorte que le nœud d’arrêt soit bien à la surface pour être certain de la profondeur du bloc).

Astuce : Chez beaucoup de personnes, pour compter un mètre de cordage, on peut tendre un bras horizontalement sur le côté. La distance entre la main correspondante et le téton opposé est souvent proche d’un mètre.

Le nœud de chaise a pour avantage de pouvoir être défait, même après avoir été mis sous tension forte pendant un moment (ce qui est le cas ici). Son défaut est qu’il peut se défaire si la tension dans le bout diminue (ce qui n’est pas le cas ici).

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Un nœud d’arrêt est un nœud situé sur la longueur d’un bout. Il en existe plusieurs, dont voici un exemple.

Illustration à venir

Dans de très rares cas, le directeur de plongée peut vouloir installer deux bouteilles sur le pendeur, une à trois mètres de profondeur et l’autre à six mètres. La deuxième, à l’extrémité, peut être maintenue par un nœud de chaise, tandis que la première, à mi-chemin, peut être maintenue par un nœud d’arrêt.

Le pendeur ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence. Si un plongeur de notre palanquée s’amuse à respirer dessus pendant le palier, il faut lui demander d’arrêter et de remettre son propre détendeur.

La coque

Certains sites de plongée sont très fréquentés, surtout en été ou en période de vacances. Plusieurs bateaux peuvent être stationnés à proximité. Au retour de la plongée, en immersion à quelques mètres, pour repérer son bateau parmi les autres, on peut faire attention à plusieurs éléments :

  • la dérive,
  • les moteurs,
  • la couleur de la coque, les éventuelles inscriptions,
  • la forme de la coque, le tirant d’eau,
  • les moteurs.

La dérive est un aileron situé sous le bateau l’empêchant d’avancer en crabe.

Le tirant d’eau est la hauteur entre le point le plus bas du bateau et la ligne de flottaison (la surface).

L’exploration

Il est toujours temps d’annuler une plongée, même lorsque l’on est déjà tous dans l’eau.

Au niveau 3, dans le cours de planification, nous avions vu que les différences de condition physique et de fatigue entre les plongeurs doivent impérativement être analysées et prises en compte. Ces principes restent vrais, mais deux remarques supplémentaires peuvent être faites.

D’une part, contrairement aux palanquées autonomes (constituées de plongeurs niveau 2, niveau 3, PA-20 ou PA-40), les palanquées emmenées par un guide de palanquée peuvent contenir des plongeurs niveau 1 (voire même des enfants, plongeurs argent ou plongeurs bronze), donc vraisemblablement beaucoup moins expérimentés.

D’autre part, lorsque la palanquée est constituée de plongeurs un peu plus expérimentés et ayant déjà pratiqué à l’autonomie (par exemple lors d’une plongée à 40 mètres en compagnie de plongeurs niveau 2), certains peuvent avoir alors tendance à être distraits et se reposer sur l’encadrant, en étant plus passifs qu’en autonomie et en attendant souvent les instructions ou l’avis du guide de palanquée.

Il faut donc redoubler de vigilance dans l’évaluation des risques.

L’évolution au fond doit se faire en suivant les règles de respect de l’environnement apprises au niveau 3 :

  • Certaines zones constituent des zones interdites. Lorsque la plongée se fait à proximité, il faut être certain de ne pas y pénétrer involontairement.
  • Certaines plongées peuvent avoir lieu dans des réserves naturelles, dans lesquelles s’appliquent parfois des réglementations particulières, dont il faut prendre connaissance avant de partir.

De même que du point de vue de la sécurité, il ne s’agit plus seulement respecter les règles, mais de s’assurer qu’elles sont respectées par tous les plongeurs de la palanquée, quelque soit leur niveau.

La récupération des plongeurs

Si un accident se produit en plongée, au retour de sa palanquée, le directeur de plongée rappellera les autres groupes en immersion. Il peut utiliser pour cela :

  • des pétards de rappel (qui s’allument en surface et explosent dans l’eau en provoquant un grand bruit),
  • des coups de marteau contre une partie métallique du bateau (l’échelle par exemple),
  • des coups réguliers de moteur (marche-arrêt-marche-arrêt-etc.)

Ces sons peuvent être entendus par les plongeurs même à grande distance. Dès que l’un deux est détecté, le guide de palanquée doit mettre un terme à la plongée (en faisant le signe « fin de plongée »), remonter en surface (en respectant la vitesse de remontée et les paliers indiqués par les ordinateurs) et rejoindre le bateau. Chaque minute perdue au fond (pour discuter du bruit entendu ou pour prendre une dernière photo du magnifique mérou que l’on vient de croiser) est une minute de plus imposée à la personne victime d’un accident, si les secours ont décidé que le bateau doit rentrer au port pour qu’elle soit prise en charge médicalement (voire plus d’une minute, si le palier s’est agrandi).

Dans tous les cas, la remontée sur le bateau doit se faire en suivant les instructions du directeur de plongée, données avant la plongée. Lorsque cela est possible, elle doit se faire à l’échelle de perroquet. Si le groupe comporte des plongeurs âgés ou fatigués, il peut être opportun de leur proposer de retirer le scaphandre dans l’eau (en gardant le gilet gonflé), l’approcher d’une personne sur le bateau qui le hissera à bord, et remonter à l’échelle calmement.

Sur un bateau pneumatique, il n’y a parfois pas d’échelle. Décapeler en surface devient alors obligatoire avant de se hisser sur un des boudins.

Le guide de palanquée doit être le dernier plongeur à sortir de l’eau. Tant qu’un membre de sa palanquée est présent dans l’eau, il doit y rester. Il doit surveiller la remontée de chacun à l’échelle, en s’assurant qu’il n’y ait jamais personne en-dessous, ce qui serait dangereux en cas de chute.

Rentrer au port

L’appareillage

Le directeur de plongée peut demander à un groupe de plongeurs de remonter l’ancre, si celle-ci est trop lourde ou si elle est coincée au fond. Il ne s’agit alors pas de la remonter à la main, ce qui serait dangereux, mais d’utiliser un parachute.

Un parachute d’ancre est un dispositif permettant de remonter l’ancre sans effort. Constitué d’un sac retourné de grand volume et de cordages, il s’accroche à la partie métallique de l’ancre, au fond de l’eau, et se gonfle comme un parachute de palier. Le principe est d’utiliser la poussée d’Archimède de l’air introduit pour permettre à l’ancre de se soulever et remonter vers la surface.

Le plongeur accroche le parachute à l’ancre, sort son détendeur de secours et le glisse sous le sac du parachute. Il y introduit juste assez d’air pour mettre l’ensemble en flottabilité légèrement positive. Le plongeur ne doit pas chercher à s’accrocher à l’ancre ou à accompagner la remontée du parachute, qui va accélérer sous l’effet de la dilatation du gaz introduit.

Une fois en surface, il faudra amener l’ensemble vers le bateau, où des personnes saisiront l’ancre et la hisseront à bord.

A l’inverse, lorsque le bateau mouille par accrochage à une bouée, le pilote peut demander aux encadrants de larguer les amarres. Comme à l’aller, il faudra détacher le mouillage et ramener le bout à l’intérieur du bateau.

Le trajet du retour

Lors du trajet de retour au port, les mêmes remarques de précaution qu’à l’aller s’appliquent. Il convient d’être encore plus vigilants, car les plongeurs sont généralement fatigués après la plongée.

De plus, il faut s’assurer qu’aucun des plongeurs n’a de violent effort à produire, par exemple en étant assis trop à l’avant d’un bateau pneumatique, là où cela secoue fortement. L’important est de minimiser le risque d’accident, notamment de décompression.

L’accostage

A l’entrée dans le port, par exemple pendant la circulation dans le chenal, le pilote peut demander aux encadrants de remettre les pare-battages à l’extérieur.

L’accostage est la phase d’approche du quai par le bateau.

Tout comme la phase d’appareillage en quittant le port, l’accostage est une phase très sensible, car le bateau ne dispose pas de freins équivalents à ceux d’une voiture, donc en cas d’erreur de pilotage, l’inertie de l’embarcation peut la faire heurter le quai.

De la même façon qu’au départ, le pilote peut demander aux encadrants de le diriger pendant le créneau en lui fournissant des informations comme l’espace restant entre la coque et le quai.

Avant que le bateau ne soit en position finale, le bout destiné à l’amarrage doit être prêt. Il peut s’agir d’un grand nœud de chaise, que l’on vient enfiler sur une bitte d’amarrage. Parfois (ou en plus), il peut y avoir un bout à installer sur un taquet grâce à… un nœud de taquet.

Illustration à venir

Pour aller plus loin

Un peu de vocabulaire maritime usuel

L’ estran est la partie du littoral que la mer couvre et découvre au gré des marées. Elle est indiquée sur la plupart des cartes marines.

Un golfe est une petite mer intérieure. Si un golfe est très petit, on parle plutôt d’anse.

Un estuaire est l’embouchure d’un fleuve ou d’une rivière donnant sur la mer. Ce peut être un endroit riche en faune et en flore, où se combinent deux écosystèmes. Malheureusement, ce peut aussi être un endroit où se déverse dans la mer la pollution fluviale.

Un cap est une pointe de terre qui s’avance dans la mer.

Un banc est un amas de sédiment (sable, vase) au fond de l’eau, qui peut se déplacer au gré des courants et des conditions météorologiques, et gêner la navigation.

Les autres nœuds

Les quatre nœuds cités ci-dessus sont essentiels à la vie sur un bateau, et doivent donc être maîtrisés par tout guide de palanquée. Il en existe bien d’autres, qui ont diverses propriétés, avantages et inconvénients, dont en voici quelques-uns. Ils le sont à titre d’exemples, uniquement pour les amateurs et les curieux, ainsi que pour alimenter les interminables discussions de plongeurs !

  • Le nœud plat
  • Le demi-nœud
  • Le tour-mort et deux demi-clés
  • Le nœud de ris
  • Le nœud de pêcheur
  • Le nœud d’Agui
  • Le nœud de Carrick
  • Le nœud d’écoute simple ou double
  • Le nœud de huit
  • Le nœud de capucin
  • Le nœud de jambe de chien
  • Le nœud de grappin
  • Le nœud de tête d’alouette

Illustrations à venir

Le matelotage (N4)

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