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🤗 Ca y est, je suis me suis décidé, je vais passer le niveau 4 !

Une nouvelle étape

Félicitations ! Passer le niveau 4 est une grande étape dans la vie d’un plongeur. Elle est souvent la suite logique d’une grande implication dans l’apprentissage de la plongée.

Jusqu’ici, en tant que plongeur niveau 3, les plongées étaient soit encadrées (par un moniteur ou un guide de palanquée), soit effectuées en autonomie (avec des plongeurs de niveau équivalent). Le niveau 4 marque le début d’une nouvelle ère : celui de l’encadrement. Être guide de palanquée, c’est prendre en charge des individus de niveau technique inférieur au sien, par exemple de niveau 1 ! Le guide de palanquée est responsable de la sécurité de l’ensemble de la palanquée, ce qui requiert un travail spécifique avant, pendant et après la plongée, ainsi qu’une vigilance étendue.

Pourtant, il serait faux de dire que cela signifie la fin de la plongée encadrée ou en autonomie ! Encadrer ne doit pas devenir une obligation. Un plongeur niveau 4 garde tout a fait la possibilité de plonger en étant lui-même encadré par un autre plongeur niveau 4 ou un moniteur, ou de plonger en autonomie avec d’autres plongeurs niveau 2 ou 3 lorsqu’il le souhaite. Nous reverrons cela dans le cours sur la réglementation.

Enfin, pour les plongeurs qui sont déjà initiateurs, le niveau 4 marque souvent le début de l’enseignement en milieu naturel !

Qui requiert une préparation sérieuse

Le niveau 4 est très particulier dans le cursus de formation. Il demande trois éléments essentiels : une excellente maîtrise technique, une bonne forme physique, et la digestion d’un volet théorique conséquent.

Le passage de l’examen ne peut s’envisager sans une préparation sérieuse, souvent planifiée sur une année. (Ce chiffre est une statistique : en pratique, aucune durée n’est imposée ni même mesurée.)

La préparation peut être organisée au sein d’un club ou au sein d’un comité départemental (codep). Tous les clubs ne la proposent pas chaque année, car son organisation impose une logistique lourde, que ce soit pour la partie pratique ou la partie théorique. En revanche, la majorité des comités départementaux organisent une préparation chaque année, regroupant des plongeurs de toutes les villes du département concerné.

La préparation comprend trois volets : la partie pratique, la partie physique, et la partie théorique, dont chacune sera évaluée à l’examen par différentes épreuves :

  • La partie pratique correspond aux activités de plongée en scaphandre dans l’eau. Elle ne peut être travaillée qu’avec des moniteurs. Par contre, il est possible de varier les endroits de pratique (en maximisant le nombre de situations vécues, par exemple en mer, en lac, en carrière, etc.) et de varier les moniteurs (on peut travailler avec tout moniteur ayant les prérogatives d’enseignement adéquates).
  • La partie physique est un entraînement. Elle doit être travaillée avec des moniteurs au début, mais requiert aussi un entraînement personnel régulier pendant l’année, par exemple en piscine.
  • La partie théorique peut être travaillée en suivant les cours donnés par le club ou le codep, mais requiert un travail personnel important de lecture, d’apprentissage et de révisions. Pour les autodidactes, travailler principalement seul la partie théorique est possible en suivant un cours (en ligne, par exemple 😋) mais dans ce cas il est conseillé d’avoir un moniteur avec qui discuter de temps en temps.

Enfin, pour une bonne préparation, on peut conseiller de s’entourer :

  • de plongeurs expérimentés (moniteurs ou guides de palanquée diplômés depuis un moment), pour parler du rôle du guide de palanquée en conditions réelles,
  • de récents diplômés du niveau 4, pour profiter de leur expérience des épreuves de l’examen.

Toutes les occasions sont bonnes pour rencontrer des plongeurs plus expérimentés que soi : au sein du club, lors des sessions de cours organisées par un codep, sur les sites des différentes plongées, lors d’événements organisés par la fédération…

Le stage final et l’examen

Organisation

Lorsque l’on se sent prêt, à l’issue d’une année de préparation par exemple, on peut s’inscrire à une session d’examen. De nombreuses sessions sont organisées à partir du printemps, en été, et un peu en automne.

L’examen peut être passé où l’on veut. Il est tout à fait possible de préparer le niveau 4 avec son club (en suivant les cours théoriques et en participant aux sorties en mer) puis de passer l’examen dans une région différente, par exemple en bord de mer, dans un autre club ou dans une structure commerciale. L’examen peut aussi être organisé par un comité départemental de la FFESSM.

L’examen est souvent précédé d’un stage final de révisions et de préparation à l’examen. Le programme du stage n’est pas fixe, il dépend de la structure organisatrice, mais il permet souvent de pratiquer une ou quelques dernières fois chaque épreuve pratique avant l’examen. C’est aussi l’occasion de créer un esprit de groupe entre les candidats (très apprécié des jurys) et de réviser ensemble la partie théorique, en confrontant les faiblesses des uns avec les forces des autres sur chaque thème. En pratique, les moniteurs de l’équipe organisatrice du stage sont souvent membres du jury de l’examen, par la suite. Ce stage peut par exemple durer cinq jours et précéder immédiatement l’examen final, organisé en général sur deux jours. L’ensemble est alors organisé par le même organisme (club, structure commerciale, codep).

Exemple de programme de préparation et d’examen

Il est possible de se présenter à l’examen sans participer au stage final, mais cela requiert une préparation encore plus minutieuse. Il est souvent plus rassurant de passer l’examen dans un endroit où l’on plonge déjà depuis cinq jours, avec le même encadrement et avec les autres candidats. En pratique, passer l’examen en tant que candidat libre est plutôt réservé aux personnes s’étant déjà présenté à une session récente sans succès et souhaitant le repasser rapidement.

Conditions d’accès à l’examen

Quelques conditions sont à remplir pour pouvoir s’inscrire à l’examen :

  • être licencié à la FFESSM,
  • être majeur,
  • être titulaire du niveau 3 de la FFESSM (ou de l’ANMP, du SNMP ou de la FSGT),
  • être titulaire du RIFAP,
  • présenter un certificat médical de moins d’un an, établi par tout médecin (par exemple un médecin généraliste),
  • présenter les quatre attestations d’aptitude listées ci-après.
Télécharger l’attestation d’aptitude à l’examen N4

Les attestations d’aptitude sont des documents certifiant que l’on est capable de participer, terminer et valider différentes épreuves de l’examen. Elles ont pour objectif de garantir au jury que l’ensemble des candidats qui se présentent à l’examen sont bien préparés et ont déjà réussi les épreuves en entraînement au moins une fois. Les aptitudes doivent être signées par un moniteur fédéral 1er degré (MF1) de la FFESSM ou un moniteur titulaire du BEES 1 ou du DEJEPS, licenciés à la FFESSM. Une fois acquises, elles sont valables 9 mois. Elles sont au nombre de quatre :

  • aptitude A1 : épreuve 4 – conduite de palanquée
  • aptitude A2 : épreuve 5 – intervention sur un plongeur en difficulté à 40 mètres
  • aptitude A3 : épreuve 8 – démonstration technique de maîtrise de la remontée au gilet (DTMR)
  • aptitude A4 : épreuves 2 et 9 : nage PMT sur 800 mètres et nage capelée sur 500 mètres (ces deux épreuves doivent avoir été réalisées en milieu naturel)

Si l’on repasse les épreuves théoriques de l’examen après une première tentative où l’on a réussi les épreuves physiques et pratiques, ces attestations d’aptitude ne sont pas nécessaires.

Introduction (N4)

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