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La plongée en autonomie requiert de connaître un minimum de notions sur le fonctionnement du matériel, afin de faciliter le choix de son équipement (location ou achat), et d’en comprendre les éventuelles pannes pour en adapter l’entretien.

Le détendeur

Principe de fonctionnement

Le détendeur est composé de deux parties : le premier étage, fixé sur la bouteille, et le deuxième étage, que l’on porte à la bouche. Les deux sont liés par un flexible.

Le premier étage détend l’air de la pression interne à la bouteille (200 bars en début de plongée) à une pression intermédiaire, qui circule dans le flexible. Le deuxième étage détend l’air de cette pression intermédiaire à la pression absolue, qui est la pression qui entoure le plongeur à la profondeur considérée.

A l’inspiration, le plongeur crée une petite dépression au niveau de l’embout. Le deuxième étage cherche alors à introduire de l’air dans cette partie, et donc libère de l’air qui était auparavant compressé dans la partie qui le précède, le flexible. Comme il y a moins d’air dans ce flexible, cela y crée une petite dépression aussi. Le premier étage cherche alors à introduire de l’air dans ce flexible, et donc libère de l’air qui était auparavant dans la bouteille. On dit que le mécanisme est asservi à la pression au niveau de l’embout : c’est un asservissement.

Il existe différentes technologies de fonctionnement. Une d’entre elles est la compensation, qui permet de rendre l’effort inspiratoire indépendant de la pression dans la bouteille, là où certains détendeur non compensés pouvaient historiquement rendre la respiration difficile lorsque la pression dans la bouteille était basse.

Pannes courantes

Les joints endommagés : Il peut arriver qu’une fuite s’entende à l’ouverture de la bouteille, soit légèrement, soit brusquement. Cela provient souvent du joint entre le premier étage et la bouteille (petit anneau noir situé sur le premier étage sur un détendeur DIN, et sur l’opercule de la bouteille si un détendeur en étrier est utilisé). Dans ce cas, il faut fermer la bouteille, prévenir le responsable du matériel et faire changer le joint, ce qui se fait rapidement. Dans tous les cas, il ne faut jamais coller son oreille à la robinetterie pour déterminer l’origine de la fuite, car si le bruit augmente brusquement, cela peut endommager le tympan.

Le débit continu : Le phénomène de débit continu est un dysfonctionnement du détendeur dans lequel le deuxième étage délivre de l’air continuellement (et non en réponse aux inspirations), et à fort débit. Cela peut se produire en immersion en cas de gel du détendeur, qui correspond à une paralysie du mécanisme restant en position ouverte, se produisant lorsque le matériel est utilisé en eau très froide ou lorsqu’il est sollicité brusquement à grande profondeur (respiration brusque, utilisation du détendeur de secours et gonflage du gilet au même moment). Si cela se produit, il faut que la palanquée remonte à la surface sans tarder, car le débit continu peut vider la bouteille en quelques minutes. Si le plongeur est gêné dans la respiration sur son détendeur, il peut faire le signe de « panne d’air » à un coéquipier qui lui tendra son détendeur de secours.

Rinçage et entretien

Après la plongée, comme tout le matériel, le détendeur doit être rincé à l’eau douce afin qu’il ne soit pas endommagé par le sel. Une particularité du rinçage du détendeur est que l’eau ne doit surtout pas rentrer dans le premier étage, au risque d’y détériorer le filtre. Pour rincer le détendeur dans un bac de rinçage, il faut en saisir le premier étage et le maintenir en l’air, en trempant les quatre éléments dans l’eau douce (détendeur principal, détendeur de secours, direct-system et manomètre) en immergeant au maximum les flexibles. Le premier étage n’est pas immergé. Certains premiers étages disposent d’un bouchon, permettant d’empêcher l’entrée d’eau. Si celui-ci est fiable, le premier étage peut être rapidement immergé. Dans le cas de matériel loué ou prêté, il est préférable de demander au propriétaire.

L’ordinateur de plongée

Cet élément est abordé dans le cours sur les procédures de désaturation (N2).

Avant de plonger, il faut toujours vérifier l’état de la pile. Il n’est pas envisageable de plonger avec une pile en fin de vie, ce qui ferait prendre le risque de voir l’ordinateur s’éteindre pendant la plongée.

L’ordinateur doit être rangé dans une boîte aérée et non pas étanche, car l’humidité pourrait constituer un pont entre les deux contacts métalliques qui détectent habituellement la présence d’eau autour de l’appareil pour l’allumer automatiquement lors de la mise à l’eau, ce qui userait la pile.

Le parachute de palier

Cet élément est abordé dans la fiche pratique : le parachute de palier (N2).

Le gilet de stabilisation

Lorsque l’on part plonger dans un centre de plongée disposant d’un type de gilet que l’on n’a jamais utilisé, il est préférable de prendre le temps d’en découvrir le fonctionnement avant la plongée et au début, entre la mise à l’eau et l’immersion. Il est aussi indispensable de prendre le temps de découvrir le matériel des autres plongeurs de la palanquée, car en autonomie, s’il faut intervenir sur un plongeur en difficulté, il n’est pas question de s’interroger sur le fonctionnement de son équipement au fond de l’eau ! Avant la plongée, il est primordial de venir constater le fonctionnement du gilet de ses coéquipiers, et en particulier d’en situer les purges.

Sur la plupart des gilets, il existe une purge haute, située dans la partie gauche du haut du torse, sur la bretelle. Il s’agit d’une purge rapide. La même solution technique existe derrière, sur le côté gauche : la purge basse. La poignée à tirer est de forme variable, selon la marque du gilet, son modèle, et les éventuels ajouts opérés par le plongeur.

Certains gilets sont à gonflage ventral, c’est-à-dire que les poches d’air qui se remplissent lors du gonflage sont situées au niveau de l’abdomen du plongeur. Ces gilets facilitent l’adoption d’une posture verticale, notamment en surface. D’autres gilets, de plus en plus courants, sont à gonflage dorsal, c’est-à-dire qu’ils facilitent l’adoption d’une posture horizontale, ce qui est utile pendant la plongée.

Le gonflage du gilet se fait très souvent par un inflateur constitué d’un tuyau annelé situé sur l’épaule droite. Le tuyau annelé comporte souvent deux boutons, un pour gonfler et l’autre pour dégonfler, mais leur forme peut varier et surprendre. Par ailleurs, le débit peut être variable en fonction du modèle : certains gilets gonflent rapidement, tandis que d’autres gonflent plus lentement.

Certains gilets disposent d’un autre système de gonflage que le tuyau annelé, par une molette de gonflage et dégonflage située la partie abdominale.

Enfin, il existe une forme de gilet assez particulière, que l’on surnomme une aile (ou wing en anglais), composée d’une plaque en métal, d’un harnais et d’une grande bouée oblongue qui se porte dans le dos. Ce type de gilet est surtout utilisé lors de plongées dites « tech« , dans des conditions très particulières qui dépassent les prérogatives du niveau 2, mais il peut arriver d’en croiser dans sa palanquée de plongeurs autonomes. Si le cas se présente, il est important d’en questionner le détenteur sur son utilisation, en particulier sur l’utilisation des purges.

L’ensemble du matériel

Rinçage

Le matériel de plongée doit toujours être rincé à l’eau douce après la plongée, afin d’éviter que le sel ne l’endommage sur la durée.

Comme mentionné précédemment, une attention particulière doit être portée au premier étage du détendeur, que l’eau ne doit jamais pénétrer.

Désinfection

Les embouts des deux détendeurs (principal et de secours) doivent être désinfectés s’ils sont susceptibles d’être utilisés par d’autres plongeurs (matériel de club ou de structure, en prêt ou en location).

Séchage

Le matériel doit être sec avant d’être rangé, afin d’éviter :

  • toute moisissure qui pourrait le détériorer (en plus des désagréments visuels et olfactifs),
  • toute rouille des éléments métalliques (en pratique, les couteaux de plongée y sont très sensibles).

Le gilet stabilisateur doit être vidé de l’eau qui a pu y pénétrer pendant la plongée par les purges. Pour cela, il faut diriger une des purges rapides vers le bas, puis l’actionner. La gravité en fera sortir l’eau.

Il ne faut jamais étendre le matériel au soleil pour ne pas l’abîmer.

Après la dernière journée d’un stage de plongée, il faut égoutter les éléments le plus longtemps possible avant de les ranger dans la valise pour le voyage. En rentrant chez soi, il faut tout déballer et étendre.

Entreposage

Le matériel doit être gardé dans un endroit sec, à l’abri de la lumière.

Dans les clubs ou les structures commerciales, les gilets, détendeurs et combinaisons sont généralement suspendus dans un local, en utilisant par exemple de solides cintres.

S’il est bien sec, le matériel peut être gardé dans une valise de plongée pendant longtemps sans problème. Dans ce cas, il est judicieux de plier la combinaison sur les plis déjà existants, c’est-à-dire en général au niveau des genoux, du bassin, des coudes et des épaules.

Le matériel de plongée (N2)

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