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🥳 Ca y est, je me suis décidé, je vais faire un baptême de plongée !

Excellente idée !

Un baptême est une séance d’initiation à la plongée, que l’on peut réaliser en milieu naturel (mer, océan, lac, rivière, carrière, etc.) ou en piscine. C’est l’occasion de ressentir de nouvelles sensations pour la première fois et de voir si l’activité nous plaît. (Mais y a-t-il vraiment des personnes à qui ça ne plaît pas ?)

Conditions pour faire un baptême

Documents nécessaires

Aucun ! Un baptême ne nécessite pas de présenter un certificat médical ou d’acquérir une licence dans un organisme de plongée. Il est donc très facile de prendre contact avec un club ou une structure commerciale pour planifier le rendez-vous. Il faut juste noter que la plongée est interdite aux femmes enceintes, et il est conseillé de voir un médecin si l’on sait déjà être atteint de problèmes respiratoires (asthme par exemple).

Prix

S’il est réalisé dans un club associatif, le baptême est généralement gratuit. S’il est réalisé dans une structure commerciale, il peut coûter entre 50 et 100€ selon la période et l’endroit.

Matériel nécessaire

En général, les clubs et structures commerciales prêtent l’ensemble du matériel. Néanmoins, si l’on dispose déjà de palmes, d’un masque, voire même d’une combinaison à notre taille, il est conseillé de les apporter, par confort.

Organisation pratique

Un baptême, comme toute plongée, commence par une discussion en surface avec le moniteur, qu’on appelle le briefing. Ensuite viendra le temps de la mise à l’eau et de l’immersion. Le temps dans l’eau est généralement compris entre 15 minutes et 45 minutes.

Matériel

En mer ou en lac, la combinaison permet de rester au chaud. Selon la température de l’eau, elle peut être épaisse ou non, intégrale ou partielle. Comme elle a tendance à fortement flotter, le moniteur peut fournir du lest (quelques plombs), installés sur une ceinture ou qu’il rangera dans une poche du reste du matériel. En piscine, il n’est pas rare de ne porter aucune combinaison.

Sous l’eau, nous utiliserons un masque, qui est un élément de matériel couvrant les yeux et le nez. Il nous permettra de voir correctement, ce qui n’est pas possible si l’on immerge la tête sans rien. Il faut choisir un masque qui est à notre taille : enfant ou adulte. Afin d’éviter que de l’eau n’entre dans le masque pendant la plongée, il est bien de s’assurer que sa forme épouse bien la forme de notre visage. Pour cela, positionner le masque sur le visage, sans mettre la sangle, et inspirer légèrement par le nez. Si le masque de colle au visage et ne tombe pas, c’est qu’il convient. Sinon, essayer avec un autre modèle. Ensuite, il faudra enfiler le masque (en évitant qu’une mèche de cheveux n’y entre pour que le pourtour reste étanche), puis régler la sangle juste assez pour qu’il ne tombe pas, sans forcer. Il ne faut pas penser que serrer plus fort la sangle du masque empêchera l’eau d’entrer, cela n’est pas vrai. La règle est qu’il faut toujours être en capacité de souffler par le nez sans effort.

Pour se déplacer sous l’eau, nous utiliserons des palmes. Le palmage sera travaillé plus tard pendant la formation. Pour une première plongée, il suffit de retenir que le mouvement des jambes doit être ample, sans trop plier les genoux.

Le principe de la plongée sous-marine est de se déplacer dans l’eau en respirant. Pour cela, nous allons respirer de l’air, qui est contenu dans une bouteille. L’air y est comprimé, c’est-à-dire qu’une grande quantité est incluse dans le volume de la bouteille.

Nous allons porter cette bouteille sur le dos. Pour cela, nous utiliserons un gilet, qui s’enfile comme un sac à dos et dispose de plusieurs sangles qu’il faudra ajuster à notre taille :

  1. deux larges bandes ventrales, à scratcher ensemble sous le ventre, surplombées d’une sangle à fermoir à clipser,
  2. une sangle pectorale à clipser, au niveau du torse,
  3. deux sangles verticales, à droite et à gauche, sous les bretelles.

Le matériel peut sembler lourd en surface mais sera beaucoup plus léger dans l’eau. Par ailleurs, il est utile de pencher délicatement la tête en arrière. Si celle-ci touche le haut de la bouteille et son matériel, il est mieux de l’indiquer au moniteur, qui pourra descendre un peu la bouteille pour plus de confort.

L’air contenu dans la bouteille est acheminé jusqu’au plongeur via un tuyau – ou flexible dans le vocabulaire des plongeurs – terminé par une partie à mettre en bouche : le détendeur. Il s’insère dans la bouche en posant les dents de part et d’autre des deux pattes de l’embout, sans serrer, et en déposant les lèvres à l’extérieur de façon à ne pas laisser entrer l’eau.

A partir de ce moment, il n’y a plus aucune manipulation à faire : la respiration est normale. En surface, certains détendeurs font un peu de bruit (un grincement, une vibration), mais celui-ci disparaît une fois immergé.

De la bouteille s’échappent trois autres tuyaux :

  • un détendeur de secours, comme celui que l’on aura dans la bouche mais jaune : il a pour objectif de fournir de l’air à un coéquipier qui n’en aurait plus, même si cette situation est extrêmement rare (nous ne l’utiliserons pas dans cette séance),
  • un manomètre, qui indique la pression dans la bouteille, une indication de la quantité d’air qui s’y trouve encore, et donc qui diminuera progressivement,
  • un flexible de gonflage du gilet, branché sur un tuyau annelé muni de boutons : l’inflateur (ou direct system).

En effet, le gilet n’est pas qu’un simple harnais, c’est aussi une grande bouée, qui se gonfle et se dégonfle. Si nous la gonflons légèrement, elle nous fera remonter et flotter, et si nous la dégonflons, elle nous permettra de descendre. Ces manœuvres se font au moyen de deux boutons, souvent rouge et gris : l’appui sur le bouton rouge permet d’introduire de l’air dans le gilet, et l’appui sur le bouton gris permet d’en faire sortir. Pendant un baptême, c’est le moniteur qui gérera cet élément. Au fur et à mesure de la progression dans la formation, ce sera au plongeur de le faire.

Commençons à pratiquer

Les signes

Il est difficile de communiquer oralement sous l’eau. Les plongeurs utilisent donc des signes, un peu comme la langue des signes pratiquée par les sourds et malentendants, mais bien plus simple ! Nous verrons plus en détail les signes plus tard, mais deux signes s’imposent à ce stade. Ils peuvent être faits de la main droite comme de la main gauche.

Le signe « OK » se fait en joignant le pouce et l’index en forme de « o », et en allongeant les trois autres doigts (majeur, annulaire, auriculaire), collés entre eux, verticalement. Il doit être fait avec le « o » face à la personne à laquelle nous nous adressons, devant soi et à hauteur de torse ou de cou, afin d’être bien visible. Il est à la fois une question et une réponse : lorsque le moniteur nous fera ce signe, il signifiera « est-ce que tout va bien ? ». Si tout va bien, nous pourrons alors lui répondre le même signe : « oui, tout va bien ».

Le signe « OK »

Le signe « ça ne va pas » se fait étalant la main à plat devant soi, la paume tournée vers le bas, et en la penchant alternativement à droite et à gauche. (Dans le langage courant, en surface, il signifierait souvent « couci-couça », ou « à peu près ».) Il signifie que quelque chose ne va pas, par exemple si nous ressentons une gêne ou une douleur quelque part (certains cas seront discutés ci-dessous). Il peut être fait en réponse à un signe « tout va bien ? » du moniteur, ou opportunément. Il est en général complété d’un autre signe indiquant l’endroit de la gêne. Par exemple, lorsque nous avons mal aux oreilles, nous faisons ce geste, puis nous pointons l’oreille du doigt.

Le signe « ça ne va pas »

Les petits problèmes

Avant la plongée

Afin d’éviter que de la buée apparaisse dans le masque pendant la plongée, une technique consiste à cracher dedans (oui oui 😄), étaler la salive sur la vitre intérieure, puis rincer doucement à l’eau (l’eau de mer par exemple). Si l’on prête attention aux autres plongeurs aux alentours, on remarque que quasiment tous le font !

A la descente

Les oreilles : Lorsque l’on s’immerge, par exemple au fond d’une piscine, il est tout à fait normal de ressentir une petite gêne au niveau des oreilles, qui devient même une douleur si l’on continue de descendre. C’est la même sensation que lorsque l’on descend rapidement d’une haute altitude (en téléphérique, ou lors de l’atterrissage d’un avion). Tout le monde ressent ce phénomène. Il est dû à la pression de l’eau qui s’exerce sur nos tympans. Pour corriger le problème, on peut essayer de déglutir ou déplacer sa mâchoire. Si cela ne fonctionne pas, il existe une manœuvre, dite manœuvre de Valsalva, qui consiste à pincer le nez et simultanément tenter de souffler légèrement par le nez. Il se produit alors au niveau des oreilles un petit bruit et la sensation de gêne disparaît. Il ne faut pas attendre d’avoir mal pour effectuer cette manœuvre : le geste doit être pratiqué dès l’apparition de la sensation de gêne, dès 50 centimètres de profondeur, et probablement tous les 50 centimètres ensuite. Plus l’on attendra pour faire passer les oreilles (dans le jargon des plongeurs), moins le geste sera efficace. Si le geste ne produit aucun effet, ou alors ne produit un effet que dans une oreille seulement, il ne faut pas hésiter à le signaler au moniteur avec le signe « ça ne va pas » puis en pointant du doigt l’oreille qui fait mal. Le moniteur nous fera remonter légèrement pour atténuer la douleur. Nous pourrons alors redescendre doucement et remonter si cela ne passe toujours pas. Si la ou les oreilles ne passent pas du tout, nous pourrons continuer la plongée à une profondeur inférieure, ou arrêter la plongée. Les tympans sont très fragiles, donc il ne faut jamais forcer. Ne pas réussir à faire passer ses oreilles est une situation qu’a déjà vécu tout plongeur, en particulier en cas de rhume.

Le masque : L’air qui arrive au plongeur n’arrive que par la bouche. Dans l’eau, il faudra donc n’inspirer que par la bouche, et jamais par le nez, au risque de voir le masque se coller au visage.

Par ailleurs, à la descente, le masque aura naturellement tendance à venir se rapprocher du visage : il faudra penser à souffler de temps en temps dedans. Des bulles s’échapperont alors sur les côtés, dans un bruit de grondement.

Enfin, si un peu d’eau entrait dans le masque pendant la plongée, il ne faut pas paniquer, continuer de respirer normalement dans le détendeur et le signaler au moniteur en faisant le signe « ça ne va pas » puis en montrant le masque.

Tout autre problème : Si un quelconque autre problème se produisait (par exemple, si une petite douleur apparaissait au niveau des sinus – sur le visage – ou alors une crampe à une jambe), la procédure est la même : l’indiquer en moniteur en faisait le signe « ça ne va pas » puis en pointant du doigt l’endroit concerné. Le moniteur fera le nécessaire pour traiter le problème.

Au fond

Pendant la plongée, il faudra se garder de toucher à quoi que ce soit. Le moniteur fera toujours en sorte que le gonflage de notre gilet soit tel que nous puissions nous tenir légèrement au-dessus de ce que nous voulons observer sur le fond, qu’il s’agisse de sable, de rochers, ou d’algues. Il sera par contre de notre responsabilité de ne pas tendre la main vers quoi que ce soit (faune, flore, relief) et de faire attention où l’on met nos palmes. Certaines espèces sont en effet très fragiles !

A la remontée

Lorsque nous remonterons, une règle de sécurité doit être impérativement respectée : ne jamais bloquer sa respiration. Il nous faudra maintenir une respiration normale, constituée d’inspirations et d’expirations, sans faire de pause. On abrège souvent cette consigne en disant « ne pas oublier de souffler à la remonter ». L’important est de ne pas bloquer sa respiration. Cette consigne est impérative à mettre en œuvre, faute de quoi les conséquences peuvent être très sévères pour le plongeur. Nous étudierons la raison d’être de cette consigne plus tard, dans le cours sur les accidents. de plongée.

Récapitulatif des consignes de sécurité majeures

  1. A la descente, si une gêne apparaît au niveau des oreilles, faire la manœuvre de Valsalva. Si elle persiste, ne pas insister et le signaler au moniteur : faire le signe « ça ne va pas », puis montrer l’oreille.
  2. Pour tout problème, le signaler au moniteur en faisant le signe « ça ne va pas », puis éventuellement montrer du doigt l’endroit qui pose problème.
  3. A la remontée, ne jamais bloquer sa respiration.
Quelques éléments pour une première plongée (N1)

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