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Dans ce chapitre, nous allons détailler quelques éléments déjà abordés dans le chapitre « Quelques éléments pour une première plongée« .

Le masque

En règle générale, en pratique, tous les masques conviennent à tout le monde. Cependant, il peut arriver que certaines formes de masque n’aillent pas sur certaines formes de visages. Dans ce cas, un peu d’eau peut entrer pendant la plongée, à l’occasion de mouvements du visage (mouvement des lèvres, des pommettes, des sourcils, etc.) ou sans raison. Pour choisir un masque qui convient mieux, il existe une petite technique : poser le masque sur le visage, sans enfiler la sangle derrière la tête, puis inspirer légèrement, bloquer la respiration, et lâcher le masque des mains. S’il se colle au visage, la forme est bonne. Si le masque tombe, c’est que sa forme n’est pas totalement adaptée à notre visage, donc il vaut mieux en choisir un autre.

Un masque peut être constitué d’une seule grande vitre ou deux vitres juxtaposées.

Astuce : La buée dans le masque est le résultat de la condensation de l’air, un phénomène physique dans lequel l’humidité contenue dans l’air respiré passe de l’état gazeux à l’état liquide au contact avec une surface froide (la vitre du masque) en formant de petites gouttes d’eau qui rendent plus difficile la vue. Il existe diverses techniques pour corriger ce problème, qui ne fonctionnent pas toutes avec tous les masques. Le plus courant est de cracher dans le masque, d’étaler la salive, et de rincer doucement la vitre, de façon à former une petite pellicule de bave invisible qui empêche la buée d’apparaître. D’autres techniques font intervenir des produits spécifiques.

On peut ajouter sur la face intérieure de la vitre des verres correcteurs pour adapter le masque à notre vue.

Nous apprendrons pendant la formation au niveau 1 à vider notre masque pendant une plongée, dans le cas où ou un peu d’eau entrerait. Certains masques ont des petits volumes et sont donc plus rapides à vider : ce sont plutôt des masques d’apnée. En plongée en scaphandre, nous sommes plutôt à la recherche de grands masques pour maximiser le champ de vision.

La jupe du masque est le pourtour en silicone permettant l’imperméabilité du matériel. Il faut veiller à ne pas inclure de cheveux ou le bord de la cagoule (lorsque l’on en porte une) entre la peau du visage et la jupe, au risque de voir de l’eau entrer.

La sangle du masque doit être ajustée à la circonférence du crâne du plongeur. Pour serrer, il suffit généralement de tirer sur les deux languettes de par et d’autre de la tête. Pour desserrer, appuyer sur les deux boutons au même endroit. Il ne faut pas serrer le masque trop fort, mais juste assez pour l’empêcher de tomber. Un plongeur doit toujours pouvoir souffler dans le masque sans effort pendant la plongée. Enfin, la sangle doit toujours être portée par dessus la cagoule, pas en dessous.

Astuce : Dans un sac de plongée, le masque est souvent un des éléments les plus fragiles. Afin d’éviter que la jupe ne se déforme, une bonne pratique est de toujours disposer le masque par dessus (ou dans une pochette annexe), et non sous le reste du matériel.

Astuce : Sur le bateau, avant ou après la plongée, il faut pas porter son masque sur le front, mais plutôt au niveau du cou, comme un collier. En le portant sur le front, il risque de glisser et tomber, notamment dans l’eau, sans qu’on le sente. Un dicton de plongeurs dit : « masque sur le front, masque sur le fond » !

Le tuba

Un tuba permet de respirer lorsque l’on nage en surface, sans avoir besoin de tourner la tête sur le côté comme on peut le faire en natation. En particulier, il est utile dans les sorties de snorkeling (de snorkel, « tuba » en anglais), l’observation du fond depuis la surface, au moyen de palmes, masque et tuba. Il sera aussi utile dans les séances de travail du palmage en surface, en mer ou à la piscine.

En plongée en scaphandre, il devient inutile, sauf à prévoir de nager quelque temps en surface pour rejoindre un site, mais ce n’est pas une pratique courante, et encore moins au niveau 1.

Un tuba simple est un tuyau muni d’un coude. Il existe d’autres types de tubas, plus ou moins complexes :

  • le système d’accroche peut être intégré au tuba (souvent une boucle), ou être une pièce mobile (souvent un crochet) permettant de décrocher le tuba sans défaire la sangle du masque.
  • une purge peut être présente à la base du coude, qui a pour objectif de faciliter l’expulsion d’eau,
  • l’embout buccal standard peut parfois être remplacé par un embout orthodontique ou par un embout pour enfants,
  • le haut du tube du tuba peut être équipé d’une protection, qui a pour objectif de limiter l’entrée d’eau lors des éclaboussures,
  • certains tubas sont très rigides, tandis que d’autres sont pliables (pour être rangé dans une poche par exemple).

La combinaison

Une combinaison de plongée est un vêtement dont l’objectif principal est de réchauffer le plongeur, car le corps se refroidit très vite dans l’eau, même lorsqu’elle paraît bonne.

Accessoirement, la combinaison permet aussi de protéger le plongeur contre les éventuelles petites agressions, comme les griffures contre la roche (même si cela doit arriver le moins possible !)

Une combinaison est généralement en néoprène, même si d’autres matériaux existent. Elle peut être :

  • humide : elle laisse entrer l’eau par ses ouvertures, au niveau des jambes, des bras, du cou, et de la fermeture,
  • semi-étanche : elle laisse entrer l’eau, qui chasse l’air à l’extérieur, mais un système de manchons à rebords lisses à replier vers l’intérieur contre la peau permet de limiter l’entrée d’eau une fois que tout l’air a été chassé à l’extérieur,
  • étanche : elle ne laisse pas du tout entrer l’eau, ce qui permet au plongeur de revêtir des habits secs en dessous. Ce type de vêtement requiert un budget important et son utilisation nécessite d’avoir reçu une formation complémentaire dédiée.

Une combinaison humide sera moins chaude qu’une semi-étanche, elle-même moins chaude qu’une étanche. L’épaisseur a aussi un effet :

  • Une combinaison de 3 mm pourra suffire dans les eaux des tropiques.
  • Une combinaison de 5 mm peut être adéquate par exemple en Méditerranée.
  • Une combinaison de 7 mm peut être adéquate par exemple en Bretagne.

Bien entendu, ces considérations ne sont données qu’à titre d’exemple. La sensibilité au froid dépend aussi beaucoup des individus (de leur corpulence, de leur forme physique, de leurs habitudes), des conditions météo, de la durée de la plongée, etc.

Une combinaison doit être bien ajustée :

  • en taille (hauteur),
  • en forme (modèle homme ou femme),
  • en largeur (poitrine, bassin, hanches).

La combinaison doit être le plus près possible du corps, pour laisser l’eau circuler le moins possible à l’intérieur (pour les modèles humides et semi-étanches). A contrario, il faut pouvoir respirer normalement sans effort. Pour cela, il ne faut pas hésiter à en hésiter un grand nombre, et surtout, ne pas acheter en aveugle sur internet sans avoir pu essayer le produit quelque part (emprunt auprès d’amis, test dans un magasin de plongée, essai dans un club de bord de mer, etc.)

La combinaison peut être :

  • une unique pièce couvrant le haut et le bas du corps, appelée combinaison monopièce,
  • en deux parties : une salopette couvre les jambes, le bassin et parfois les épaules, et une surveste couvre le haut des cuisses, le buste, et les bras. D’autres formats existent.

Sous la combinaison, il est possible d’ajouter de petits vêtements en néoprène ou en lycra (des « tops », à manches courtes ou longues), que l’on trouve au rayon plongée mais aussi dans les enseignes de surf.

La cagoule peut être intégrée ou à part. En eaux chaudes, il peut arriver que l’on plonge sans. Lorsque l’on en porte une, pendant la descente, il faut penser à soulever de temps à autre la partie qui recouvre les oreilles et laisser pénétrer l’eau, afin d’éviter un effet ventouse qui pourrait être douloureux.

Des gants peuvent être utilisés si le besoin s’en fait sentir. En revanche, ils rendent souvent moins pratiques la manipulation des différents éléments, en particulier le gilet. Enfin, ils ne doivent pas servir à compenser une stabilisation imparfaite en se maintenant au relief (rochers, fond) ou à toucher la faune et la flore.

De même, les pieds peuvent être couverts de chaussons (semblables à des chaussettes en néoprène) ou de bottillons (qui ressemblent plus à des chaussures, munies de semelles). Ce choix dépendra du type de palmes utilisé (voir ci-après). Les premiers sont plus légers et moins encombrants au transport, les seconds sont plus pratique pour circuler à pied avant la plongée sur un sol caillouteux.

Important : Il ne faut pas hésiter à préférer être trop couvert que pas assez. En effet, on a rarement trop chaud en plongée. La protection contre le froid est une affaire de confort, mais aussi de sécurité, comme nous le verrons dans le chapitre sur les accidents.

La combinaison est souvent le premier élément de gros matériel que l’on achète, après le petit matériel (palmes, masque et tuba). Trouver une combinaison dans laquelle on est bien (en taille, en épaisseur) est un élément-clé de progression dans ce sport.

Les palmes

Les palmes ont pour but de nous aider à nous déplacer dans l’eau. En effet, contrairement à la surface, le pied n’a pas d’appui : sans palme, le mouvement de la jambe n’a que peu d’effet.

La base de la palme peut prendre deux formes :

  • les palmes chaussantes, qui comportent un petit chausson mou intégré, accueillant la base du pied, utilisables pieds nus ou avec des chaussons en néoprène,
  • les palmes réglables, qui ne recouvrent que la partie avancée du pied dans un réceptacle rigide, munies d’une sangle réglable (d’où le nom) à l’arrière du pied, utilisables avec des bottillons.

Astuce : Pour enfiler facilement des palmes chaussantes, tremper le chausson dans l’eau avant d’y insérer le pied. Cela permet au pied de s’y glisser avec moins de frottements, et nécessite moins d’étirer l’arrière du chausson, lequel a tendance à se fragiliser avec le temps.

Astuce : Pour éviter les douleurs aux pieds avec des palmes réglables, éviter de serrer trop fort la sangle arrière. La positionner dans le creux de la cheville, au-dessus du talon, et la serrer juste ce qu’il faut pour qu’elle ne bouge pas, est généralement suffisant.

La partie étendue de la palme, ou voilure, peut varier selon plusieurs aspects :

  • la rigidité : une forte rigidité permet de délivrer plus de puissance mais fatigue plus aussi,
  • la longueur : les palmes de plongée en scaphandre ont généralement une voilure de 30 à 40 centimètres. (Il faut éviter les palmes de natation, très courtes, et les palmes d’apnée, très longues.)

Dans le jargon des plongeurs, l’expression PMT désigne palmes-masque-tuba. On peut l’utiliser par exemple pour désigner un plongeur sans scaphandre, « en PMT ».

Le scaphandre

Le scaphandre est constitué de plusieurs éléments : la bouteille, le gilet, le détendeur, et différents éléments branchés sur le détendeur.

Dans le jargon des plongeurs, équiper une bouteille avec les différents éléments cités ci-dessus se dit gréer. Désassembler le matériel se dit dégréer.

La bouteille

La bouteille contient de l’air comprimé, à haute pression, ce qui signifie qu’une grande quantité a été introduite dans le volume.

Dans le jargon des plongeurs, un bloc désigne une bouteille de plongée.

D’une bouteille à l’autre, des caractéristiques peuvent changer :

  • Le volume a un impact direct sur la quantité d’air embarquée. 12 litres et 15 litres sont les volumes les plus répandus. En cours de formation, c’est le moniteur qui nous dira quel volume choisir, lorsque plusieurs sont disponibles.
  • La forme de la bouteille peut varier, pour un même volume : il existe ainsi des « 12 litres » courts (de petit diamètre) et des « 12 litres » longs (de plus grand diamètre).
  • Le matériau est souvent l’acier mais on croise aussi des bouteilles en aluminium, plus légères. La bouteille est généralement recouverte d’une peinture jaune surplombée d’un filet antichocs, mais ce n’est pas systématique.

Sans surveillance, une bouteille doit toujours être couchée sur le sol ou accrochée sur un châssis métallique dédié (rack) (sur certains bateaux), que le matériel ait été monté dessus ou non. Cette bonne pratique a pour objectif de lui éviter les chutes, qui endommagent la peinture et la paroi métallique. De même, il faudra toujours veiller à ne pas cogner la bouteille contre quoi que ce soit (rebords de bateau ou de piscine, notamment).

Pour porter une bouteille, nous la saisirons soit par une poignée dédiée, soit par la robinetterie, qui est la partie supérieure brillante, comportant un ou plusieurs robinets d’ouverture. Attention, au transport, il faut faire attention à ne pas faire bouger ce robinet, donc ne pas trop faire rouler la robinetterie entre les doigts.

Le gilet

Le gilet a deux fonctions : permettre au plongeur de porter la bouteille sur le dos, et jouer le rôle de bouée pour l’aider à monter et descendre. Nous reviendrons sur ce deuxième rôle plus tard dans ce cours.

Pour monter le gilet sur la bouteille, nous allons positionner cette dernière debout. Au besoin, on peut la maintenir entre deux genoux.

La sortie d’air de la bouteille, au niveau de la robinetterie, se fait horizontalement (quand le bloc est droit), au niveau d’une partie circulaire qui est la plus visible. De l’autre, il n’y a généralement rien ou alors seulement un petit trou. Cette sortie doit être positionnée vers le plongeur.

Le gilet dispose dans le dos d’une petite sangle supérieure et une large sangle inférieure. La petite sangle doit être enfilée autour de la robinetterie et réglée de façon à ce que la grande soit entre le haut et le milieu du bloc. La grande sangle ne doit pas être dans la partie supérieure courbée du bloc. Nous ajusterons la hauteur plus tard si cela ne convient pas.

A l’arrière, la grande sangle est équipée d’un système de fermeture, qui a pour but de maintenir la bouteille de façon sûre. Il existe deux systèmes principaux : un clapet métallique, ou une pièce plastique percée de trois orifices.

Avec un système métallique, la fermeture est souvent simple : il suffit de glisser le clapet dans l’anneau, s’assurer que l’anneau est bien pris dans le petit crochet du clapet, puis rabattre le clapet.

Avec un système plastique à orifices, il faut glisser la sangle dans les différents orifices en suivant un ordre particulier. Cet ordre peut être retenu par le code « 0213 » :

  • étape 1 : glisser la sangle dans l’anneau (on l’appelle orifice 0 car il n’est généralement pas noté).
  • étape 2 : rabattre la sangle et la glisser dans l’orifice 2,
  • étape 3 : rabattre la sangle et la glisser dans l’orifice 1 (situé entre le 2 et le 0) : la sangle est donc collée à elle-même,
  • étape 4 : rabattre la sangle et la glisser dans l’orifice 3,
  • on peut maintenant rabattre la pièce en plastique pour fermer le système, puis coller l’extrémité de la sangle sur le scratch prévu à cet effet.

Un autre moyen mnémotechnique est le mot « AMIE » (« la bouteille est mon amie ») : « anneau – milieu – orifice intérieur – orifice extérieur ».

A la quatrième étape, le mouvement de la pièce plastique doit provoquer un claquement net contre la bouteille. Si ce n’est pas le cas, la sangle n’est pas assez serrée. Il faut alors revenir aux étapes précédentes, notamment à l’étape 2, et serrer la sangle. Si malgré tout la pièce métallique continue de bouger, il faut le signaler au responsable du matériel, au moniteur, ou à tout encadrant. Il ne faut pas prendre le risque que la bouteille se décroche pendant la plongée !

Astuce : Lorsque l’on cherche à rabattre la pièce en plastique vers la bouteille, on lâche souvent la sangle, qui a alors tendance à se desserrer. Une bonne idée est de tirer au maximum sur la sangle après l’étape 2 avec une main, pencher doucement la pièce en plastique vers l’intérieur (dans le sens de fermeture du mécanisme) pour bloquer le défilement de la sangle, puis prendre son temps pour faire l’étape 3 en glissant la sangle dans le dernier orifice. Il ne restera plus qu’à terminer de rabattre la pièce, et le tour est joué.

A ce stade, il reste encore à vérifier que le gilet n’est pas positionné trop haut ou trop bas. Pour cela, nous pouvons enfiler le gilet sur le dos et pencher la tête en arrière. Si elle touche le haut de la bouteille, il va falloir baisser la bouteille, en remontant le gilet. Desserrer la sangle principale (sans la défaire complètement), ajuster la petite sangle haute, puis resserrer la première.

Comme vu dans le cours « Quelques éléments pour une première plongée« , le scratch et la sangle abdominale doivent être positionnés sous le ventre. Il faut ensuite régler la petite sangle pectorale, puis les deux sangles verticales (lanières tombantes).

Le détendeur

Le détendeur est un élément permettant de détendre l’air accumulé dans la bouteille (à une pression importante) jusqu’à une pression respirable.

Il est constitué de trois parties :

  • le premier étage, qui est un petit élément métallique un peu lourd, qui se fixe sur la robinetterie de la bouteille,
  • le flexible, qui est un tuyau, reliant le premier étage à l’élément suivant,
  • le deuxième étage, que l’on met en bouche.

La détente de l’air se fait ainsi en deux étapes, dans le premier étage puis le second.

Le premier étage

Le premier étage peut prendre deux formes :

Un premier étage DIN comporte une partie cylindrique mobile, équipée d’un pas de vis, qui s’insère dans l’orifice de la robinetterie de la bouteille qui y est dédié.

Un premier étage étrier forme une boucle semblable à un étrier d’équitation, équipée d’une vis mobile qui entre dans la boucle. Il se positionne horizontalement, la boucle autour de la sortie de la bouteille, la vis du côté opposé à l’orifice de sortie d’air. Il faut ensuite serrer la vis, juste assez pour que le mécanisme ne bouge plus.

Le détendeur étrier ne peut être utilisé que sur une robinetterie pour étriers, ou sur une robinetterie pour détendeurs DIN munie d’un opercule (ou insert), un petit cylindre métallique de quelques centimètres de long comportant un joint, qui se visse dans l’orifice DIN pour l’adapter aux détendeurs à étrier.

Dans les deux cas, il faudra tourner la partie vissable jusqu’à ce que cela ne soit plus possible. Il n’est pas utile de serrer fort, au risque d’endommager le joint.

L’intérieur du premier étage d’un détendeur est fait pour faire circuler de l’air, et non de l’eau. Un premier étage comporte donc toujours un bouchon, qui est à utiliser lorsque le matériel n’est pas monté sur une bouteille, avant et après la plongée. Il permet d’obstruer l’entrée pour éviter que des gouttes d’eau ne s’introduisent dans le mécanisme. Sur un détendeur DIN, il s’agit d’un bouchon semblable à une capsule de bouteille d’eau, à visser sur le pas de vis du premier étage. Sur un détendeur étrier, il s’agit d’un morceau de caoutchouc à insérer dans la boucle, qui serra maintenu en place par serrage de la vis.

Le flexible

Dans le jargon des plongeurs, un flexible désigne tout tuyau émanant du premier étage du détendeur, comme celui qui le relie au deuxième étage.

Le flexible achemine l’air jusqu’au plongeur.

Il doit toujours garder une forme arrondie ou droite, et n’être jamais plié, ce qui l’endommagerait. En particulier, au niveau de son branchement sur le premier étage du détendeur, il comporte souvent un cylindre de caoutchouc plutôt rigide d’une dizaine de centimètres de long. Celui-ci est là pour éviter que le flexible ne se plie à la base, au niveau de la connexion avec le premier étage. Si ce cylindre glisse le long du flexible lors du montage du détendeur, il faudra le remettre en position à l’extrémité haute du flexible.

Le deuxième étage

Le deuxième étage est la partie que l’on porte par la bouche pendant la plongée. Il est constitué :

  • d’un embout buccal,
  • d’un boîtier en plastique,
  • d’un bouton de surpression,
  • éventuellement, deux molettes.

Dans le jargon des plongeurs, le détendeur désigne parfois uniquement le deuxième étage du détendeur complet. Par exemple, un moniteur pourra dire « détendeur en bouche » pour indiquer que l’on porte l’embout à ses lèvres.

L’embout buccal est la partie en silicone que nous avons dans la bouche. Il comporte deux languettes latérales que nous maintenons par la mâchoire, sans mordre. Il peut être remplacé par un embout orthodontique, plus adapté à notre morphologie buccale si besoin. Les lèvres doivent se trouver par dessus l’embout.

Le boîtier en plastique comporte deux orifices d’expulsion de l’air, appelés moustaches, et qui portent mal leur nom puisqu’elles doivent se trouver en bas, au niveau du menton, au dessus de l’embout buccal. Si elles se trouvent au niveau du nez du plongeur, de l’eau entrera à chaque inspiration et il boira la tasse !

Le bouton de surpression se trouve devant. Il a pour but de délivrer de l’air sans que le plongeur n’ait à inspirer. Une petite pression dégagera une petite quantité d’air, et une pression insistante en fera sortir une plus grande quantité. Il est notamment utile lorsque l’on souhaite retirer puis remettre son détendeur en bouche pendant l’immersion, pour chasser l’eau qui y est entrée. Nous reviendrons sur cette manœuvre ultérieurement.

Les molettes ne seront pas développées dans ce niveau. L’une d’entre elles est un réglage de débit, qu’on ouvrira au maximum pour la plongée. L’autre est un sélecteur pouvant occuper deux positions : pre-dive (avant la plongée), et dive (plongée), la position qu’il devra avoir en immersion.

L’ensemble premier étage – flexible – deuxième étage est souvent conservé sans être démonté, et donc fourni tel quel. Si ce n’était pas le cas, il faut demander l’aide d’un moniteur. Sur la majorité des montages, le deuxième étage arrive sur la droite du plongeur.

Lorsque l’on positionne le premier étage sur la robinetterie, il faut vérifier que le deuxième étage arrive devant le plongeur dans le bon sens, c’est-à-dire moustaches vers le bas. Si ce n’est pas le cas, il faut dévisser le premier étage, le tourner autour de l’axe de sortie de la bouteille jusqu’à ce que ce soit le cas, puis le revisser.

Certains bouteilles de plongée sont dotées de deux sorties d’air (formant un « V »). Lorsque c’est le cas, il est préférable de disposer notre premier étage de détendeur sur la sortie qui se trouve du côté duquel nous aurons notre deuxième étage (souvent à droite), pour avoir imposer moins de tension dans le flexible et bénéficier ainsi de plus de confort.

Le détendeur de secours

Le détendeur de secours (ou octopus, dans l’appellation anglo-saxonne) permet d’alimenter un coéquipier qui n’aurait plus d’air, pour quelque raison que ce soit. Il ne nous est pas destiné, car si nous n’avons plus d’air dans la bouteille, changer de détendeur n’a pas d’utilité !

Il est généralement de couleur jaune, afin que l’on puisse le trouver rapidement en cas d’urgence.

Branché sur le premier étage cité précédemment (sauf cas particulier, voir ci-après), de la même façon que le deuxième étage, il s’agit en fait d’un deuxième deuxième étage, tout à fait semblable.

Dans le jargon des plongeurs, le deuxième étage que l’on aura en bouche s’appelle le détendeur principal, par opposition au détendeur de secours.

Sur la majorité des montages, il arrive sur la gauche du plongeur.

Le détendeur de secours doit être bien rangé, d’une part pour pouvoir le trouver rapidement en cas de besoin, d’autre part pour éviter qu’il ne traîne sur le fond, endommageant la faune et la flore ou se coinçant dans un interstice rocheux. Pour cela, il existe plusieurs solutions, qui dépendent du matériel dont on dispose :

  • sur certains gilets, on trouve un crochet sur lequel on peut venir clipser le flexible jaune, ou un bec pouvant accueillir l’embout du détendeur,
  • certains gilets disposent d’une poche à ouverture verticale, située à l’arrière de la hanche, où l’on peut y insérer le détendeur,
  • si rien de tout cela n’est disponible, il est possible de fléchir le flexible jaune (sans forcer) pour former une boucle, que l’on insère dans le scratch maintenant le direct system, au niveau de l’épaule. Au besoin, nous n’aurons qu’à tirer sur le détendeur pour le faire sortir de son logement.

Le direct system et les purges

Le direct system, ou inflateur (de l’anglais to inflate, « gonfler »), est un mécanisme permettant de gonfler le gilet avec l’air contenu dans la bouteille.

Il est constitué d’un tuyau annelé, relié d’un côté à un flexible alimenté par l’air de la bouteille (les deux sont en fait côte-à-côte, la jonction formant un « U »), et de l’autre à la poche d’air du gilet.

La connexion du flexible sur le tuyau annelé se fait en saisissant le flexible par le tuyau avec trois doigts (l’auriculaire, l’annulaire et le majeur), en saisissant avec les deux doigts restants (l’index et le pouce) la bague métallique à l’extrémité du tuyau pour la ramener vers la main. Ensuite enfoncer le flexible autour du petit cylindre métallique d’accueil, à l’extrémité du tuyau annelé. Lâcher la bague et continuer d’avancer le flexible jusqu’à entendre un clic, puis lâcher le tout. Vérifier que le mécanisme est bien fermé en essayant d’écarter les deux parties jointes, qui ne devraient pas de séparer.

Le tuyau annelé comporte généralement deux boutons :

  • l’un des boutons, souvent rouge, permet de gonfler le gilet,
  • l’autre bouton, souvent gris, permet de dégonfler.

Le gonflage peut être assez rapide, selon la marque et le modèle utilisé. Il convient donc d’appuyer délicatement sur le bouton dédié, au risque d’engager une remontée involontaire et rapide. De plus, plus nous descendrons profond, plus il faudra appuyer longtemps pour obtenir un même gonflage du gilet.

A l’inverse, le dégonflage est souvent lent : on appelle cette sortie d’air une purge lente.

Dans le jargon des plongeurs, une purge est un mécanisme permettant d’évacuer de l’air du gilet. Purger signifie évacuer de l’air.

Il faut noter qu’actionner une purge lorsque l’on n’est pas dans l’eau a parfois peu d’effet, surtout si le gilet n’est pas fortement gonflé. En immersion, dès que nous actionnerons cette purge, la pression de l’eau sur le gilet en fera sortir l’air, même si seulement une petite quantité y était présente.

Le gilet dispose de plusieurs autres purges :

La purge haute est une petite tirette, languette ou boule située généralement sur la bretelle droite du gilet, à hauteur d’épaule. Tirer dessus permet d’évacuer de l’air du gilet. C’est une purge rapide, ce qui signifie qu’un petit tir dessus en fera sortir une grande quantité d’air. Un tir de quelques secondes sur cette purge peut vider complètement le gilet : il faut donc l’utiliser précautionneusement.

Astuces : Un plongeur doit toujours savoir actionner chaque purge rapidement et sans délai, en particulier la purge haute. Or, en pratique, celle-ci peut parfois être difficile à trouver. Deux astuces existent (cas où la purge est à droite) :
1. De la main droite, localiser la petite sangle pectorale du gilet en faisant lisser un doigt sur le torse en remontant. Ensuite, glisser la main sur la droite vers la bretelle : la purge est souvent à ce niveau.
2. De la main gauche, poser la main sur l’épaule droite et descendre le long de la bretelle droite jusqu’au muscle pectoral : la purge devrait être sur le chemin.

La purge basse a généralement la même forme, mais elle est disposée en bas du gilet, sur l’arrière, au-dessus de la fesse droite. Il s’agit aussi d’une purge rapide. Elle permet d’évacuer de l’air du gilet quand nous nous trouvons en position horizontale, légèrement incliné vers l’avant (voire totalement la tête en bas, mais c’est assez rare).

Enfin, sur certains gilets, une dernière purge existe : elle est située en haut du tuyau annelé du direct system. Pour l’actionner, il suffit d’attraper le direct system (oui oui, le tuyau, sans chercher à appuyer sur un bouton), et tirer dessus. De l’air s’échappera alors au niveau de l’épaule. Ce dispositif n’est pas présent sur tous les modèles. Son utilisation, même si on la trouve très pratique, ne doit donc pas occulter l’apprentissage de la localisation des purges classiques.

Nous apprendrons à utiliser ces différentes purges plus tard.

Important : Il est impératif de localiser chacune de ses purges et s’entraîner à les attraper avant chaque plongée.

Le manomètre

Le manomètre est un équipement qui mesure la pression dans la bouteille et l’affiche sur un cadran circulaire. La bouteille est généralement gonflée à une pression initiale comprise entre 200 et 250 bars. Au fur et à mesure de la plongée, cette aiguille va indiquer une valeur décroissante, jusqu’à atteindre une zone rouge : la réserve, de 50 bars à 0 bar (bouteille vide).

Sur la majorité des montages, le manomètre arrive sur la droite du plongeur.

Il peut souvent être inséré dans un espace dédié dans la poche droite, qui le fait ressortir devant le plongeur. Si le gilet ne dispose pas de cette poche, nous pouvons le faire passer sous le bras droit, sous la bretelle pour le faire ressortir devant. Parfois, un petit crochet permet aussi d’attacher. L’essentiel est de pouvoir le trouver facilement, et qu’il ne traîne pas.

Après avoir gréé le scaphandre, avant d’ouvrir la bouteille, le manomètre indique une pression nulle, 0 bar.

Ouvrir la bouteille

Une fois que le matériel est entièrement monté, il est temps d’ouvrir la bouteille. Pour cela, il faut saisir le robinet qui alimente le premier étage de notre détendeur (attention à sélectionner le bon, lorsque la bouteille est munie de deux sorties) et le tourner délicatement jusqu’à entendre un court et discret pshitt : c’est l’air qui parcourt les flexibles et instaure une forte pression dans le matériel.

Il faut ensuite continuer d’ouvrir le robinet jusqu’au maximum, puis effectuer un quart de tour dans le sens contraire. (Si ce quart de tour est omis et que le robinet est ouvert au maximum pendant la plongée, en butée, il peut se coincer en position ouverte lorsque la pression de la bouteille diminue.) Il ne faut jamais plonger avec une bouteille qui n’a été ouverte que trop peu (par exemple, si l’on a sauté ce paragraphe) au risque d’avoir un débit très faible à grande profondeur.

Une bonne pratique pour prendre soin du matériel consiste à appuyer légèrement sur le bouton de surpression du détendeur (avec une main) lors de l’ouverture de la bouteille (avec l’autre main), ce qui produit alors un pshitt bruyant au niveau du deuxième étage jusqu’à ce qu’on lâche le bouton, un instant après. En faisant cela, on crée une fuite artificielle qui permet d’éviter que la forte pression dans la bouteille ne s’instaure trop rapidement dans le premier étage du détendeur, ce qui a tendance à l’abîmer.

Ensuite, saisir le manomètre et lire l’indication de pression. En général, les bouteilles sont gonflées à une pression de 200 bars (environ). Si la bouteille a été gonflée parmi les premières, on peut avoir un peu plus (par exemple, 220 bars, avec un peu de chance 😋), et si elle a été gonflée en dernier, on peut lire un peu moins (par exemple, 180 bars). Si l’on constate une pression nettement moindre (inférieure à 150 bars), il faut le signaler au moniteur. La bouteille n’a peut-être pas été regonflée depuis sa dernière utilisation.

Il peut arriver qu’à l’ouverture de la bouteille, une fuite se fasse entendre. Il peut y avoir plusieurs raisons :

  • Si la fuite est forte et semble venir du premier étage, c’est peut-être parce que l’on a branché un détendeur étrier sur une bouteille dédiée aux détendeurs DIN, sans opercule ! Dans ce cas, refermer la bouteille tout de suite, appuyer sur le bouton de surpression du deuxième étage pour en faire sortir l’air, desserrer la vis du premier étage et regarder si l’opercule ne manque pas.
  • Si la fuite est forte, ce peut être aussi parce que le joint est endommagé. Cela peut arriver avec un détendeur DIN (qui porte le joint), ou avec un détendeur étrier (pour lequel le joint est sur l’opercule ou la bouteille). Dans tous les cas, refermer la bouteille, appuyer sur le bouton de surpression du détendeur pour en faire sortir l’air, desserrer et retirer le premier étage du détendeur et l’apporter à un moniteur ou à un responsable du centre de plongée.
  • Si la fuite est discrète, refermer la bouteille et contacter un moniteur, qui déterminera si l’on peut plonger comme cela ou non. Toutes les fuites ne sont pas gênantes : une toute petite fuite, qui ne fait pas perdre beaucoup d’air, peut être tolérée (à condition bien sûr d’en avoir parlé).

Sécurité : Si une petite fuite se fait entendre, il ne faut jamais coller son oreille contre la robinetterie pour en localiser la provenance. En effet, tout endommagement soudain du joint provoquerait une forte fuite très bruyante qui pourrait endommager notre oreille !

Si le matériel n’est pas utilisé immédiatement, ce qui est souvent le cas lorsqu’il y a un trajet en bateau à effectuer jusqu’au site, il est préférable de refermer la bouteille. Ainsi, si une petite fuite est présente, elle ne fera pas perdre inutilement d’air pendant l’intervalle de temps. Mais attention, il ne faudra pas oublier de rouvrir le bloc avant de commencer à utiliser le matériel.

Une fois le scaphandre gréé, coucher la bouteille par terre, et positionner le détendeur principal par dessus, afin qu’il ne traîne pas dans le passage. Normalement, le détendeur de secours et le manomètre sont déjà bien rangés ! 😉

Cas particuliers de matériel

Gilet à gonflage latéral

Certains gilets disposent d’un autre système de gonflage du gilet. Le flexible de gonflage du gilet est branché directement sur la poche d’air, au niveau de l’abdomen. Un sélecteur de position permet de gonfler, arrêter tout mouvement d’air, ou dégonfler.

Plusieurs premiers étages

La plupart du temps, le détendeur de secours – qui est un deuxième étage – est branché sur le même premier étage que le détendeur principal. En pratique, il peut arriver de plonger avec deux systèmes séparés (ce sera toujours le cas des moniteurs) : un premier premier étage est muni d’un détendeur deuxième étage principal, et un second premier étage est muni du détendeur deuxième étage de secours. Cela est possible si la bouteille est munie de deux sorties (avec deux robinets, deux orifices).

Récapitulatif : gréer le matériel

Gréer le matériel peut se faire avant ou après avoir préparé la combinaison. Cela se fait souvent à terre, avant le départ du bateau.

Récapitulons les étapes :

  1. Sélectionner une bouteille, en accord avec le moniteur. Récupérer aussi un détendeur et un gilet.
  2. Enfiler le gilet sur la bouteille, en ajustant la sangle haute (ne pas avoir la bouteille trop haute – proche de la tête – ou trop basse – la sangle basse au niveau de l’arrondi supérieur), et en serrant la sangle basse (ordre : 0-2-1-3).
  3. Vérifier que le deuxième étage est bien à l’endroit, moustaches vers le bas lorsqu’on l’aura en bouche.
  4. Ouvrir le robinet au maximum et effectuer un quart de tour dans l’autre sens. Si une fuite s’entend, refermer le robinet et prévenir le moniteur.
  5. Contrôler la pression : si elle est inférieure à 150 bars, prévenir le moniteur.
  6. Si le matériel n’est pas utilisé tout de suite, refermer la bouteille et la coucher par terre, en protégeant le détendeur principal du passage des autres plongeurs aux alentours.

Se déplacer avec le matériel

Pour porter le scaphandre, par exemple du local de préparation jusqu’au bateau, on pourra :

  • soit l’enfiler sur le dos, en le posant d’abord sur un muret, un banc ou en se faisant aider par quelqu’un, afin de ne pas se faire mal au dos,
  • soit le porter par la poignée du bloc (s’il en possède une) ou la poignée intérieure du gilet (sur la plaque en plastique, dans le dos).

Avant de se déplacer, on vérifiera toujours que la bouteille ne bouge pas dans la sangle de fermeture principale.

Dans tous les cas, il faudra veiller à ne pas faire traîner sur le sol ou frapper contre un mur les différents éléments montés sur le bloc : détendeurs, manomètre, ou autre élément de matériel que l’on aurait accroché.

Le bateau

Sur le bateau, la circulation est parfois difficile. Les coursives (passages situés sur les côtés, dans l’axe du navire) sont souvent étroites. Pour éviter que quelqu’un ne trébuche sur un équipement ou n’endommage du matériel, celui-ci doit être bien rangé.

Le bateau est souvent équipé d’un châssis (rack) central, dans l’axe poupe-proue, permettant d’y installer les scaphandre debout de part et d’autre dans des emplacements dédiés. Un élastique est à passer autour de la robinetterie pour maintenir le bloc immobile pendant le trajet. Les détendeurs et le manomètre ne doivent pas traîner sur les côtés, ils doivent être rangés de préférence devant le gilet. Le petit matériel (palmes, masque, tuba, etc.) peut souvent être rangé dans une caisse sous le banc.

Le lestage

Principe

Le néoprène de la combinaison est parsemé de petites bulles d’air microscopiques, qui nous isolent de la température de l’eau. Cependant, elles nous font aussi remonter ! Pour s’en convaincre, essayer de plonger un chausson ou un gant au fond d’un évier et observer le résultat : il flotte !

Pour compenser cette flottabilité accrue, les plongeurs peuvent utiliser du lestage. Il peut s’agir de n’importe quel objet lourd et peu volumineux. Souvent, le lestage prend la forme de petits rectangles de plomb, parfois enrobé de plastique, que l’on peut soit enfiler autour d’une ceinture, soit ranger dans des poches du gilet (parfois dédiées).

Estimation

L’estimation du lestage nécessaire sera vue en détail dans un cours suivant : choisir son lestage.

Après la plongée

Au retour de la plongée, une étape indispensable intervient avant le traditionnel réconfort culinaire : le rangement du matériel. S’il peut être parfois pris en charge par le personnel du centre de plongée dans les voyages de plongée, ce sera en revanche à nous de le faire pendant une formation en club !

Dégréer

La bouteille doit être fermée, si cela n’a pas déjà été fait après la sortie de l’eau. Pour cela, tourner le robinet dans le sens de fermeture, à fond. Ensuite, prendre en main le deuxième étage du détendeur et appuyer sur le bouton de surpression : de l’air va s’échapper pendant quelques secondes, puis plus rien. (S’il continue d’émettre de l’air pendant longtemps, c’est que l’on a tourné le robinet dans le mauvais sens : la bouteille est ouverte !) Cette action permet de faire chuter la pression dans le matériel (détendeur premier et deuxième étage, flexible).

Dévisser ensuite de la sortie de la bouteille le premier étage du détendeur. Si l’étape précédente de baisse de la pression dans le matériel n’a pas été faite, le mécanisme est bloqué et il est très difficile de dévisser le premier étage ! Si au contraire cela a bien été réalisé, le dévissage est simple et presque aucun pshitt ne doit se faire entendre.

Débrancher du direct system le flexible de gonflage du gilet. Pour cela, procéder comme au branchement : à l’extrémité du flexible, avec deux doigts, déplacer la bague métallique vers le flexible, puis tirer celui-ci hors de son logement sur le direct system.

Retirer le détendeur de secours de la poche ou de son rangement. Saisir l’ensemble par le premier étage et mettre immédiatement le bouchon, sans introduire d’eau dans l’orifice d’arrivée d’air.

Défaire le gilet de la bouteille en ouvrant la sangle principale.

Rincer

Après une plongée en mer, il est important de rincer l’ensemble du matériel à l’eau douce, pour ne pas laisser le sel l’endommager. De grands bacs de rinçage sont souvent disposés près du local dédié au matériel. Il va falloir y tremper tout et bien agiter : le gilet, les palmes, le masque, la combinaison, les gants et chaussons, la caméra (si l’on en a une), etc.

Une attention particulière doit être portée au premier étage du détendeur, qu’on évite de tremper dans l’eau, même avec le bouchon. C’est le seul élément qui n’est pas rincé. Les deuxièmes étages et les flexibles associés doivent l’être.

Le gilet a tendance à se remplir d’un peu d’eau pendant la plongée, lors de l’utilisation des purges. Avant de le ranger, il faudra alors le vider : pour cela, saisir le gilet par les deux bretelles d’une seule main, puis attraper la purge basse (à l’arrière, en bas) de l’autre main et faire en sorte qu’elle soit l’élément le plus bas du gilet, si nécessaire en le penchant en arrière. Actionner la purge, de laquelle de l’eau coulera. Lorsqu’il n’y a plus d’eau qui coule, le gilet est vide. (Attention, en mer, ne pas effectuer ce vidage de gilet au dessus des bacs d’eau douce : évacuer plutôt l’eau au-dessus du sol si l’on est dehors, ou dans une rigole d’évacuation d’eau si l’on est dans un bâtiment.)

Lorsque le détendeur est emprunté (par exemple lors d’une séance en piscine dans le club), le deuxième étage doit être désinfecté en fin de plongée, afin de pouvoir être prêté à d’autres plus tard sans risquer de transmettre les germes et bactéries que l’on a tous dans la bouche. Un bac contenant le liquide désinfectant est mis à disposition des plongeurs, qui doivent le laisser tremper un certain temps, souvent 5 minutes (le temps dépend du produit utilisé).

Ranger

Le matériel collectif (en club, en structure commerciale) est souvent rangé dans un local dédié.

Les gilets et combinaisons sont alors disposés sur de gros cintres. Les détendeurs sont suspendus à des crochets. Les palmes, le masque, et en général tout le petit matériel en plastique peut être rangé dans une caisse personnelle. Les gants et chaussons peuvent parfois être retournés pour être ensuite étendus ou suspendus. Les bottillons sont souvent assez longs à faire sécher.

Le matériel (N1)

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