Lorsque l’on débute dans ce sport, une des premières difficultés est parfois de parvenir à s’immerger, « couler », se décrocher de la surface. Souvent, le débutant n’expire pas assez et il maintient ses poumons biens gonflés. Le souvenir de difficultés à descendre incite alors à emporter plus de plombs sur la ceinture ou dans une poche à la prochaine plongée. Mais c’est une erreur. Tout plomb emporté devra être tracté pendant toute la plongée. Pour avoir une idée de l’effort que cela représente, il suffit de s’imaginer partir faire un footing avec un ou deux plombs à la ceinture ! Cet effort nous fatiguera et augmentera notre consommation d’air.
Il convient donc d’emporter le lestage minimal dont on a strictement besoin. Pour cela, il faut effectuer un test de lestage. Il en existe deux principaux :
Avant la plongée : gilet vide, poumons à demi-remplis, l’eau au niveau du masque
Le premier test s’effectue en début de plongée.
Après la mise à l’eau, à côté du bateau ou du bord, actionner la purge haute du gilet pour le vider complètement de son air. Respirer normalement dans le détendeur, les poumons ni très gonflés, ni vides, avec une respiration de faible amplitude, comme si l’on était au repos en surface. Arrêter tout palmage.
On a alors un lestage correct si le niveau de l’eau arrive au niveau de notre masque. Une expiration complète doit faire passer le niveau de l’eau au-dessus de la tête, tandis qu’une inspiration nous ramènera plus en surface.
Si l’on a tendance à flotter trop fortement, demander à une personne dans le bateau de nous transmettre un plomb supplémentaire pour continuer le test. Inversement, si l’on coule trop facilement, retirer un plomb et le transmettre au bateau, avant de refaire le test.
En fin de plongée : gilet vide, poumons à demi-remplis, stable au palier
Une deuxième façon de vérifier son lestage est en fin de plongée, lorsque le manomètre indique une pression dans la bouteille proche de 50 bars.
A 3 mètres de profondeur, pendant un temps d’arrêt (désigné « palier », que nous étudierons plus tard), vider complètement le gilet et respirer avec une faible amplitude, sans gonfler ou dégonfler trop fortement les poumons, et sans palmer.
Si l’on parvient à maintenir une profondeur constante, le lestage est correct.
Sinon, il faudra penser à le corriger avant la plongée suivante.